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Le festival Cinemed de Montpellier débute jeudi. L'Egypte et ses révolutions sont à l'honneur.

Le festival Cinemed de Montpellier s'ouvre aujourd'hui jeudi. Un large programme de rencontres, d'avant premières et de rétrospectives jusqu'au 29 octobre.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le festival Cinemed de Montpellier s'ouvre aujourd'hui jeudi. Un large programme de rencontres, d'avant premières et de rétrospectives jusqu'au 29 octobre.

"On intègre l'actualité quand elle est suffisamment forte comme cette année mais on ne découvre pas l'Egypte : elle est là parce qu'on a de nombreux regards de cinéastes" explique Jean-François Bourgeot, directeur artistique du festival.

Organisé par l'Association du Cinéma Euro-Arabe et le cinéma la Clef, ce festival présente 50 films annonciateurs des révolutions du "Printemps arabe" ou tournés au cœur des évènements en 2011 avec des documentaires inédits en France en provenance d'Égypte, Maroc, Syrie, Tunisie, Algérie, Irak, Arabie Saoudite, Liban...

A noter à l'affiche, deux documentaires metteront en lumière la soudaine liberté qui s'est ouverte au Caire au début de l'année 2011. " Good Bye Moubarak!" de Katia Jarjoura tourné en novembre et décembre 2010 et " Tahrir, Place de la libération", réalisé en février 2011 par Stefano Savona. "Soudain, tout un peuple réfléchit en même temps qu'il se bat et cette place devient la représentation du pays tout entier", estime le responsable de la programmation. Il cite encore un court métrage, "Remboursez!": Ce court film réalisé avant la révolution montre "comme tout le pays était prêt à craquer à tout moment".

Un programme de longs métrages de fiction, puisé dans la production récente (2010), racontera aussi l'Egypte à travers le regard des cinéastes: Yousry Nasrallah (L'Aquarium, les Femmes du Caire), "Microphone" de Ahamad Abdallah - le pendant égyptien des "Chats persans", estime Bourgeot - et "Les Femmes du bus 678" sur le harcèlement sexuel dans les transports en commun du Caire, de Mohamed Diab (en compétition).

Montpellier a aussi prévu une rétrospective des classiques du maître du cinéma égyptien, Youssef Chahine (Gare Centrale, La Terre, Le Moineau, Le retour de l'enfant prodigue), "un des pères fondateurs du festival de Montpellier, dont il est d'ailleurs citoyen d'honneur", rappelle Jean-François Bourgeot qui vante "le regard aigu" du cinéaste sur sa société.

Cinemed est aussi un festival de découverte de talents : outre les 15.000 euros au vainqueur de l'Antigone d'or, dont 9.000 d'aide à la distribution sous forme de promo, d'affiches..., une bourse d'aide à l'écriture de 800 euros est attribuée par un jury de professionnels à un scénario déjà tracé.Enfin, parmi les films en compétition, moins de la moitié ont à ce jour déjà trouvé un distributeur en France pour les diffuser, insiste le programmateur qui déplore la "frilosité" des salles. "Et encore, six sur douze c'est déjà beaucoup".

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