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La tempête Xynthia coûtera "au moins" 1,2 millard d'euros aux assureurs, selon la Fédération des sociétés d'assurance

Ce montant reste inférieur au 1,680 milliard qu'a coûté la tempête Klaus. Laquelle a frappé le sud-ouest fin janvier 2009.Selon le dernier bilan officiel, Xynthia a causé la mort de 53 personnes en France. On compte 7 blessés graves.
Article rédigé par France2.fr
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Ferme inondée à L'Aiguillon-sur-Mer (Vendée) (AFP - Bertrand GUAY)

Ce montant reste inférieur au 1,680 milliard qu'a coûté la tempête Klaus. Laquelle a frappé le sud-ouest fin janvier 2009.

Selon le dernier bilan officiel, Xynthia a causé la mort de 53 personnes en France. On compte 7 blessés graves.

La Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) estime à 500.000 le nombre de sinistrés déclarés, contre un chiffre final de 740.000 pour Klaus. La fédération d'assureurs rappelle que la proportion des sinistres occasionnés par des inondations est nettement plus importante dans le cas de Xynthia, les dégâts causés par Klaus étant principalement le fait du vent.

Pour l'instant, l'estimation des dégâts reste très difficile à faire dans la mesure où le pompage des zones inondées n'est pas encore terminé. Plus de 45.000 hectares de terres agricoles ont été inondés en Vendée et Charente-Maritime. Dans ce dernier département, 10 % des terres agricoles ont été noyées par l'eau salée.

Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, en visite à l'Aiguillon-sur-Mer (Vendée), a annoncé une aide de 20 millions d'euros pour les ostréiculteurs et une aide d'urgence de 5 millions pour les agriculteurs sinistrés.

Le Conseil général de Charente-Maritime, présidé par le secrétaire d'Etat UMP aux Transports, Dominique Bussereau, a annoncé plus de 2500 places d'hébergement pour les sinistrés. "Plus de 800 logements en dur situés à proximité des zones les plus touchées du département représentant une capacité d'accueil de plus de 2500 personnes", seront proposés, ainsi que plusieurs centaines de mobile homes, selon un communiqué du Conseil général

De son côté, la présidente PS du Conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a annoncé la mise à disposition d'un millier de mobile-homes, dans le cadre d'un plan d'urgence de la Région. Ce plan "a commencé à se mettre en place", a indiqué la collectivité territoriale dans un communiqué. "Les personnes ayant subi le sinistre ont pu dès aujourd'hui (jeudi) retirer les chèques régionaux d'un montant de 500 euros et les communes (ont commencé) à bénéficier d'une aide d'urgence jusqu'à 20.000 euros" par commune, selon le communiqué.

Dominique Bussereau et Ségolène Royal sont tous deux candidats pour les élections régionales en Poitou-Charentes.

Les causes de la violence du phénomène
Brice Hortefeux a souligné la "conjonction exceptionnelle" de facteurs pour expliquer le lourd bilan: grandes marées, tempête et le fait qu'elle soit intervenue la nuit, surprenant de nombreuses personnes dans leur sommeil. "C'est un phénomène qu'on n'a pas vu depuis plusieurs siècles", a souligné le président du Conseil-général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, par ailleurs secrétaire d'Etat aux Transports et candidat aux régionales dans la Région Poitou-Charentes. La présence, beaucoup plus au sud que d'habitude, d'un courant froid de haute altitude (courant-jet) avec en basse couche une grande masse d'air chaud, est à l'origine de la tempête qui a touché la France ce week-end, a expliqué à l'AFP Hubert Dreveton, chef prévisionniste à Météo France. "Les tempêtes sont assez habituelles en février sur la France, mais celle-là est d'une ampleur et d'une intensité très au-dessus de ce qu'on observe habituellement." Xynthia, "assez nettement en-dessous de celle de décembre 1999", s'avère tout de même "très remarquable", selon lui, pour les quatre départements placés samedi en vigilance rouge.

Ces tempêtes s'expliquent par la conjonction d'un courant-jet (jet stream en anglais) en haute altitude, avec des vents d'ouest rapides et très forts, et d'une masse d'air chaud en basse couche, dans les 1500 premiers mètres de l'atmosphère. "L'interaction entre les vents d'altitude et les anomalies chaudes en basse couche entraîne un creusement, c'est à dire une baisse de la pression, et la formation d'une dépression" ou "cyclogenèse".
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