La Scientologie peut continuer ses activités

La justice autorise la Scientologie à continuer ses activités mais condamne ses responsables à de la prison avec sursisLa justice autorise la Scientologie à continuer ses activités mais condamne ses responsables à de la prison avec sursis

Poursuivie pour "escroquerie en bande organisée", la Scientologie va pouvoir continuer ses activités tandis que ses responsables sont condamnés à de la prison avec sursis et des amendes. Elle va faire appel du jugement.

Le parlement avait voté une modification de la loi empêchant la dissolution d'une personne morale dans le cas présent.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi les deux principales structures françaises de l'Eglise de Scientologie pour escroquerie en bande organisée à une amende totale de 600.000 euros (le Celebrity Centre et sa librairie, la SEL). L'organisation d'origine américaine est toutefois reconnue coupable d'"escroquerie en bande organisée" et ses méthodes sont considérées dans le jugement comme délictuelles. Des peines de prison avec sursis allant de 18 mois à deux ans assorties d'amendes allant de 5.000 à 30.000 euros ont par ailleurs été prononcées contre quatre responsables français de la Scientologie.

Ces structures ainsi que six scientologues étaient accusés d'avoir soutiré des dizaines de milliers d'euros à quatre anciens adeptes, en profitant de leur vulnérabilité.

La Scientologie, considéré comme une religion aux Etats-Unis, fondé en 1954 par l'écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard, a été classée parmi les sectes, en France, dans un rapport parlementaire de 1995. L'organisation, qui revendique 12 millions d'adeptes dans le monde et 45.000 dans l'Hexagone, fonde son action sur la dianétique, une "science" qui permettrait d'accéder au bonheur en se purifiant des éléments mentaux négatifs, notamment grâce à un appareil électrique appelé électromètre.