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L'ancienne ministre de la Justice a trahi, devant un micro indiscret, son profond ennui au Parlement européen...

"Je suis dans l'hémicycle du Parlement de Strasbourg, j'en peux plus, je n'en peux plus ! Je pense qu'il va y avoir un drame avant que je finisse mon mandat, là", dit-elle dans une conversation privée diffusée sur M6.Et Rachida Dati d'avouer ce qui la pousse à tenir: "Je suis obligée, là, de faire la maligne, parce qu'y a juste un peu de presse."
Article rédigé par France2.fr
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Rachida Dati (archives) (AFP - Thomas Coex)

"Je suis dans l'hémicycle du Parlement de Strasbourg, j'en peux plus, je n'en peux plus ! Je pense qu'il va y avoir un drame avant que je finisse mon mandat, là", dit-elle dans une conversation privée diffusée sur M6.

Et Rachida Dati d'avouer ce qui la pousse à tenir: "Je suis obligée, là, de faire la maligne, parce qu'y a juste un peu de presse."

"Et d'autre part y'a l'élection de (José Manuel) Barroso" au poste de président de la Commission, ajoute-t-elle en précisant qu'elle doit rester dans l'hémicycle... "Quand tu es à Strasbourg, on voit si tu votes ou pas. Sinon, ça veut dire que tu n'es pas là."

L'ancienne garde des Sceaux a été piégée par une caméra de télévision, et ses propos à une amie diffusés dimanche soir dans un reportage sur M6.

Rachida Dati, ancienne protégée de Nicolas Sarkozy, avait déjà fait la "une" de la presse en avril dernier lorsqu'elle avait répondu à une question sur les compétences de l'UE. "L'Europe s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper avec les personnes qui peuvent porter ces affaires à s'occuper", avait-elle dit devant des jeunes UMP en pouffant de rire. Soutenue par la majorité présidentielle, elle s'était ensuite défendue en parlant d'un moment de détente mais l'opposition avait fustigé ces propos désinvoltes.

Ce nouveau cri du coeur, qui cause un buzz sur internet,
embarrasse la majorité et provoque les sarcasmes de l'opposition.

Cohn-Bendit ironise sur l'ennui de Dati
"Je gagne trop facilement mes paris, je vous avais dit qu'elle ne supporterait pas, qu'elle rentrerait, je vous avais dit que j'offrirai une bouteille de champagne si elle est là dans un an", a triomphé mardi Daniel Cohn-Bendit, le chef de file d'Europe Ecologie sur I-Télé. "Elle en a assez, c'était prévisible", affirme-t-il, en pointant l'"échec du sarkozysme". "C'est l'échec de 'on prend quelqu'un, on l'impose quelque part.'" Pour Daniel Cohn-Bendit, Rama Yade,
réprimandée par le chef de l'Etat pour avoir refusé de se présenter aux européennes, a été "plus conséquente".

Interrogé par LCI sur le manque d'intérêt de Rachida Dati pour Strasbourg, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a préféré, pour sa part, évoquer son implication dans le parti présidentiel ou dans le combat des régionales. "J'ai très envie qu'elle puisse s'impliquer davantage encore à nos côtés", a dit Xavier Bertrand, qui doit la "rencontrer très prochainement" en tant que conseillère politique de l'UMP. "La campagne des régionales, elle s'y investira."

Le chef de file des conservateurs au Parlement européen, le Français Joseph Daul, également membre de l'UMP, a suggéré à Rachida Dati de faire preuve d'humilité. "Je trouve que c'est une très bonne chose que de temps en temps, surtout à son âge, on redevienne députée et on réapprenne l'humilité et le travail de terrain (...) Ici (au Parlement européen), il n'y a pas de président (de la République française), pas de Premier ministre, pas de ministres, ici on est numéro 12 ou 152 sur la liste" des députés européens.

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