L'ancien militant d'Action directe est sorti mercredi de la mairie d'arrêt d'Ensisheim (Haut-Rhin)
Après plus de 23 années passées en prison, il bénéficie d'un régime de semi-liberté accordé il y a deux semaines par la cour d'appel de Paris.
Le tribunal d'application des peines antiterroriste le lui avait accordé en février, mais le parquet de Paris avait fait appel.
Georges Cipriani a été condamné deux fois à la perpétuité, pour les assassinats en 1987 du PDG de Renault Georges Besse et en 1985 de l'ingénieur général Réné Audran.
Il pourra finalement travailler à la Banque alimentaire de Strasbourg et apporter une aide bénévole au Secours populaire, après plusieurs demandes infructueuses. Victimes de troubles psychiatriques, l'ex-membre d'Action directe avait effectué un séjour en hôpital psychiatrique pénitentiaire pendant l'été1993. Il avait par la suite obtenu un CAP de pâtissier et poursuivi des études supérieures.
Le tribunal d'application des peines avait déjà donné son feu vert en 2009, après deux rejets en 2005 et 2007, à ce régime de semi-liberté, mais il avait alors été refusé par la cour d'appel.
Les autres membres d'Action directe, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Max Frérot et Régis Schleicher, ont déjà bénéficié de la semi-liberté. Jean-Marc Rouillan est retourné en prison à plein temps à Fresnes (Val-de-Marne) en octobre 2008 pour avoir violé les conditions de son régime de semi-liberté en évoquant dans une interview les faits pour lesquels il a été condamné.
Joëlle Aubron, qui était malade, avait été libérée avant son décès en 2006.
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