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Jean-Marie Le Pen a prononcé son dernier discours du 1er mai comme président du FN, samedi, place des Pyramides à Paris

A 81 ans, le leader du Front national, visiblement en forme, a promis, dans un discours de plus d'une heure, de beaux jours à son parti, ragaillardi par son sursaut aux élections régionales.Le traditionnel défilé des frontistes, en hommage à Jeanne d'Arc, a réuni cette année 2.000 personnes selon la police, 8.000 selon les organisateurs.
Article rédigé par France2.fr
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Jean-Marie Le Pen, sa fille Marine et le vice-president du FN, Bruno Gollnisch (G), place de l'Opéra à Paris (1/05/2010) (AFP/THOMAS COEX)

A 81 ans, le leader du Front national, visiblement en forme, a promis, dans un discours de plus d'une heure, de beaux jours à son parti, ragaillardi par son sursaut aux élections régionales.

Le traditionnel défilé des frontistes, en hommage à Jeanne d'Arc, a réuni cette année 2.000 personnes selon la police, 8.000 selon les organisateurs.

Le FN s'est nettement redressé lors des régionales de 2010, avec plus de 11,42% des voix au premier tour contre 6,34% aux Européennes de 2009 et des maintiens au second tour dans douze régions sur 22 en métropole.

Jean-Marie Le Pen n'a toutefois jamais évoqué sa succession à la présidence du parti, pourtant déjà dans toutes les têtes. Son départ est prévu lors du congrès des 15 et 16 janvier 2011.

Pourtant, à de nombreuses reprises durant le défilé, les slogans en faveur de Marine Le Pen ou de Bruno Gollnisch, tous deux candidats à la succession, ont fusé dans la foule, avec un avantage certain pour sa fille, dont la fédération du Nord-Pas-de-Calais, très nombreuse, se trouvait en tête de cortège. En revanche, lorsque les deux prétendants sont montés sur le podium, les applaudissements ont semblé aussi nourris pour l'une que pour l'autre. S'il a déjà laissé entendre que sa préférence allait à sa fille, Jean-Marie Le Pen a déclaré à plusieurs reprises qu'il se prononcerait "en temps utile".

Le défilé des frontistes a réuni cette année plus de monde que les deux années précédentes - 1.200 personnes de plus, selon la police -, mais toujours très loin des grandes foules des années 90, où plus de 10.000 manifestants avaient pu être recensés. Il s'est déroulé sans incident entre la place de l'Opéra et celle des Pyramides.

Un discours à tonalité sociale
"Un autre avenir est possible, il a commencé à naître aux dernières élections, qui ne sont que le prologue des batailles à mener", a lancé aux militants le patron du parti d'extrême droite.

Jean-Marie Le Pen a fustigé "l'égoïsme individuel", "la religion du marché" et le "libre-échange mondialisé". Prédisant une "recrise" plutôt qu'une "reprise", il a ensuite lancé un appel à l'électorat populaire. "Cette gauche-là, qui vit encore, celle de la défense des opprimés, des exploités, des petits patrons, des petits fonctionnaires, des petits paysans, est certainement plus éloignée de la gauche américaine des Strauss-Kahn et des Aubry que nous", a-t-il déclaré, avant de s'en prendre à "cette droite de l'argent roi, des Rolex et des chanteuses", dans une allusion à peine voilée au couple présidentiel.

Le patron du FN est aussi revenu plusieurs fois sur son thème favori, l'"immigration massive", "cette traite négrière, clé de voûte du système" et "cancer de notre économie" qui "pèse sur la France comme une chape de plomb".

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