A la Bastille, Mélenchon en appelle à "l'insurrection civique"
Les organisateurs évoquent 120 000 participants à la grande marche parisienne entre Nation et la Bastille.
"Nous allons faire de cette élection une insurrection civique !" Devant des dizaines de milliers de personnes – jusqu'à 120 000 selon les organisateurs – Jean-Luc Mélenchon a harangué la foule, dimanche 18 mars pendant une vingtaine de minutes, l'appelant à "commencer ce printemps du peuple" et à "prendre les places et les rues de la République dans chaque ville et chaque village de France".
Sur un ton très solennel, le leader du Front de gauche a dressé les contours de la VIe République qu'il appelle de ses vœux. "Il nous faut tourner la page de l'ancien régime, commencer un nouveau chapitre qui nous permettra, en refondant la République, de refonder la France elle-même, et de nous reconstituer comme un peuple uni, libre, fraternel et égal", a-t-il martelé.
La laïcité étendue à tous les territoires
Parmi ses propositions choc, le candidat a cité un droit de préemption pour les salariés sur la propriété du capital, une laïcité étendue à tous les territoires de la République, y compris en outre-mer et en Alsace-Moselle, où il veut mettre fin au régime du Concordat, ou encore la mise en place d'un "droit du sol intégral", grâce auquel toute personne née sur le territoire français deviendrait française.
Ce discours en grande pompe, qui s'est achevé avec l'Internationale et de la Marseillaise, était précédé dans l'après-midi d'un défilé sur l'axe place de la Nation - place de la Bastille. Une grande marche censée constituer le point culminant de la campagne de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Selon les organisateurs, cette marche aurait rassemblé 120 000 participants, alors que 30 000 personnes étaient attendues. Contactée par FTVi, la préfecture de police a quant à elle fait savoir qu'elle n'avait pas mis en place de dispositif de comptage, s'agissant d'une réunion dans le cadre d'une campagne électorale.
141 ans après la Commune de Paris
Accompagné des principaux ténors de sa formation, dont le numéro un du PCF Pierre Laurent, Marie-George Buffet (PCF), la coprésidente du Parti de Gauche Martine Billard, ou encore Clémentine Autain, sa porte-parole, Jean-Luc Mélenchon a pris la tête du défilé.
Derrière eux, l'éléphant en carton des salariés en lutte de Fralib était brandi au-dessus des têtes, ainsi que des pancartes disant "Vite la VIe République" ou d'autres vantant la révolution, "floraison de l'humanité comme l'amour est la floraison du coeur", une citation de Louise Michel.
Ce 18 mars coïncide avec l'anniversaire du début du soulèvement de la Commune de Paris en 1871. Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs terminé son discours par un "Vive la sociale !", slogan scandé pendant la Commune. Pour illustrer ce symbole, des ouvriers ont aussi été appelés à venir en tenue de travail, comme ceux de Pétroplus, M-Real ou ArcelorMittal.
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