Dans les villages du Nord, un violentomètre circule pour mesurer les violences intrafamiliales
À bord des cinq camions bleus qui sillonnent les routes des villages du Nord se trouve un violentomètre. Ce nouvel outil d'indice mesure les violences intrafamiliales et permet une prise de conscience des victimes. #IlsOntLaSolution
Un violentomètre a été remis aux équipes du camion bleu de l'Avesnois, à Etroeungt. Conçu il y quatre ans à Paris pour les adolescentes et les jeunes femmes, cet d'indice de mesures des violences s’adresse à toutes et à tous, femmes et hommes, quel que soit leur âge.
Objectif : éveiller les consciences
Le département du Nord a donc déployé ce violentomètre avec une règle graduée des comportements sains ou dangereux qu'un partenaire peut avoir. On trouve 23 questions rapides qui permettent de mesurer le degré de violence. Plus les questions approchent du rouge, plus le danger est grand.
Trop souvent dans le déni, les victimes peuvent grâce à ce nouvel outil prendre plus facilement conscience du degré des violences qu'elles subissent à l'image de ce témoignage : "C'est fou, avec le recul on se dit que ce n'est pas possible d'avoir accepté des choses pareilles."
Une fois la prise de conscience prise, des solutions sont alors trouvées pour mettre à l'abri les femmes et leurs enfants.
Une série de mesures dans les villages
Le département du Nord a lancé une série de mesures pour aider les victimes. Parce que les violences intrafamiliales ne sont pas uniquement dans les grandes métropoles, les pouvoirs publics ont décidé de prendre ce fléau à bras le corps. Cinq camions bleus sillonnent les communes rurales, là où les plus hauts taux de violences intrafamiliales se concentrent.
Parmi les mesures, on trouve le déploiement de dix-huit intervenants sociaux supplémentaires dans les commissariats de police et les postes de gendarmerie, la création d’un partenariat avec le Service départemental d’incendie et de secours du Nord, des financements complémentaires à des associations spécialisées et le versement expérimental d’un RSA d’urgence aux victimes dans le Valenciennois.
En 2020, le Nord était le deuxième département le plus touché par les violences familiales.
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