Cet article date de plus de quatorze ans.

Dernier Conseil des ministres avant les vacances

A l'issue du Conseil des ministres mercredi matin, Nicolas Sarkozy a assuré être en bonne santé
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Nicolas Sarkozy donne un point presse imprévu depuis le perron de l'Elysée assurant que sa santé est bonne. (© F3)

A l'issue du Conseil des ministres mercredi matin, Nicolas Sarkozy a assuré être en bonne santéA l'issue du Conseil des ministres mercredi matin, Nicolas Sarkozy a assuré être en bonne santé

"Je voulais dire aux Français que ma santé était bonne", a déclaré le président français sur le perron de l'Elysée. "Les examens ont conclu que je n'avais rien".

Le changement de statut de La Poste et le redécoupage électoral étaient notamment au programme du dernier Conseil avant la pause estivale.

La Poste doit passer d'établissement public en société anonyme à capitaux publics. Cette transformation pourrait intervenir rapidement. Le débat parlementaire est prévu dès la rentrée, afin que la mutation de l'opérateur intervienne au 1er janvier 2010.

Côté syndicats et salariés, l'inquiétude est grande de voir se dégrader les conditions de travail et le service public rendu aux usagers. La plupart des organisations de postiers s'y opposent, malgré les tentatives du ministre de l'Industrie Christian Estrosi de les rassurer.

Nouvelle carte électorale

Autre sujet présenté mercredi en conseil des ministres par Alain Marleix, secrétaire d'Etat à l'Intérieur, le projet de redécoupage des 577 circonscriptions électorales, le premier depuis 1986, destiné à entrer en vigueur aux prochaines législatives. Le découpage sera présenté sous forme d'ordonnances, qui feront l'objet d'un débat de ratification express début octobre au Parlement.

Comme le nombre global des députés est maintenu à 577, et que la population française est passée de 55 à 64 millions d'habitants, il n'y aura plus qu'un député pour 125.000 habitants, contre un pour 108.000 actuellement.

Trente-trois circonscriptions pourraient donc être supprimées et compensées par la création de 22 dans seize départements et trois collectivités d'outre-mer (Polynésie, Saint-Martin/Saint-Barthélémy, Mayotte), et 11 pour représenter les Français de l'étranger, qui, jusqu'à présent, n'en avaient pas. "Notre but est de réduire les disparités et les écarts entre les différentes circonscriptions", a expliqué M. Marleix.

Le projet, souligne-t-il, a reçu une double validation, celle de la commission indépendante sur le découpage présidée par l'ancien président du Conseil constitutionnel Yves Guéna, et celle du conseil d'Etat. "Nous avons pris en compte un certain nombre de leurs recommandations", a relevé M. Marleix.

Sur les 33 circonscriptions supprimées, 18 sont détenues par un député de gauche et 15 par un député de droite. Mais, affirme M. Marleix, l'opposition tirerait profit de la création de nouveaux sièges.

Pour le socialiste Bruno Le Roux, au contraire, "ce découpage reste scandaleux, pour une raison": "demain il faut que la gauche fasse plus de 51,3% pour avoir une majorité à l'Assemblée nationale alors qu'avec moins de 48,7% la droite trouve une majorité", a-t-il expliqué.

Le PS s'est particulièrement indigné du projet à Paris, où trois des 21 sièges vont être supprimés. Le maire Bertrand Delanoë a accusé le gouvernement de tentative de mainmise sur Paris, à travers un "charcutage" électoral. "Ca ne trompe personne", avait-il dit, promettant de se battre "bec et ongles".

Par ailleurs, deux départements de moins de 125.000 habitants et qui étaient représentés jusqu'à présent par deux députés vont perdre chacun un élu: la Lozère (70.000 habitants) et la Creuse (122.000 habitants). Le Conseil constitutionnel a en effet censuré la règle d'un minimum de deux députés par département, que le gouvernement voulait intialement maintenir.

Lire aussi Déclaration Nicolas Sarkozy sur sa santé

Dans une déclaration sur le perron de l'Elysée après le Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a assuré, après son malaise de dimanche, que sa santé est "bonne". "Il faut que je me repose", a-t-il ajouté. "Les "examens ont conclu que je n'avais rien", a-t-il précisé, ajoutant qu'il rendrait publique toute hospitalisation.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.