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De nombreuses crèches sont restées fermées jeudi, en raison d'une grève de leurs personnels

Ceux-ci ont manifesté par milliers dans toute la France pour protester contre le changement des règles d'accueil des enfants que prépare le gouvernement.A Marseille par exemple, 50 crèches sur 60 étaient fermées selon l'AFP.
Article rédigé par France2.fr
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Crèche. (France 2)

Ceux-ci ont manifesté par milliers dans toute la France pour protester contre le changement des règles d'accueil des enfants que prépare le gouvernement.

A Marseille par exemple, 50 crèches sur 60 étaient fermées selon l'AFP.

Des préavis de grève avaient été déposés par les fédérations CGT, CFDT, UNSA et FSU.

"Pas de bébés à la consigne"
Une trentaine de rassemblements et manifestations étaient prévus partout en France, selon le collectif Pas de bébé à la consigne, dénonçant un futur décret qui prévoit des possibilités d'accueil supplémentaire dans les crèches. A Paris, une manifestation, partie vers 10H30 du Métro Glacière (XIIIème), a réuni "plus de 10.000 personnes" selon les organisateurs, 4.500 selon la police. Dans la manifestation parisienne, les professionnels, en large majorité des femmes, brandissaient couches culottes et poupons aux cris de "les bébés ne sont pas des sardines, pas de bébés à la consigne !".

Le taux de personnel très qualifié abaissé
Ce décret qui devrait, selon le secrétariat d'Etat à la Famille, être publié "dans les 3 mois", abaisse également de 50 à 40% le taux minimal de personnel "très qualifié" (éducateurs de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture...) obligatoirement présent dans les crèches, augmentant du même coup le nombre de personnels moins qualifiés, comme les titulaires de CAP Petite enfance.

Quelque 240.000 enfants de moins de trois ans sont accueillis en crèche, soit 10% de cette tranche d'âge. Un rapport remis au gouvernement en 2008 estimait à au moins 300.000 le nombre de places d'accueil des tout-petits manquantes en France, alors même que le taux de fécondité est l'un des plus élevés d'Europe.

Autre pierre d'achoppement, le décret consacre l'expérimentation des "jardins d'éveil", structures pour les 2/3 ans intermédiaires entre crèche et maternelle et dont les professionnels craignent que le taux d'encadrement soit trop réduit.

Dans l'entourage de la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, on rejette les accusations du collectif, soulignant notamment que les capacités d'accueil d'enfants en "surnombre" ne seront permises qu'à des moments "extrêmement ponctuels" d'une heure ou deux quelques fois par mois. Rejetant aussi l'idée de crèches bondées, l'entourage de Mme Morano rappelle que le taux moyen national d'occupation des crèches est de 67%.

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