Racisme contre Mario Balotelli à Bastia : "Les clubs sont responsables de leurs supporters"

"Je suis triste pour le football", a déclaré l'ancien joueur de Valenciennes Abdeslam Ouaddou, vendredi 24 février sur franceinfo, au lendemain de la sanction de la commission de discipline de la Ligue de football (LFP) infligée au SC Bastia. Le club corse écope d'un point en moins au classement avec sursis et trois matchs à huis clos partiel, pour les cris de singes proférés à l’encontre de l’attaquant niçois Mario Balotelli, le 20 janvier, lors d’un match de Ligue 1 au stade Armand Cesari entre le Sporting et l’OGC Nice.

Une situation vécue également par Abdeslam Ouaddou en 2008 sur la pelouse de Metz. "C'est une affaire dont on n'est pas très fier de reparler", a confié l'ancien international marocain, pessimiste sur la possibilité d'éradiquer "le fléau" du racisme dans le football. Citant les affaires Kébé (2007) et Chimbonda (2005), Abdeslam Ouaddou s'est dit chagriné par "l'historique" au club de Bastia.

Une sanction trop légère ?

"N'oublions pas que les clubs sont responsables de leurs supporters", a indiqué Abdeslam Ouaddou, pour qui la décision de la LFP est trop légère, la ligue ayant sanctionné la tribune Est du stade, plutôt que le club. "La famille du football doit aujourd'hui se réveiller pour lutter radicalement contre ce problème, et je parle aussi des joueurs", a-t-il dénoncé.

"On parle de sport collectif, mais quand on entend ce genre d'ignominie à l'encontre d'un coéquipier, les joueurs doivent dire 'stop, on sort du terrain, on ne joue pas'", a conclu Abdeslam Ouaddou.