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Christian Estrosi a invité mercredi la presse à venir visiter son appartement de fonction rue de Lille à Paris (VIIe)

Il répondait ainsi aux "accusations mensongères" du Canard Enchaîné, selon qui il bénéficie d'un logement dans une annexe du ministère de l'Economie rue de Lille, dans le VIIe arrondissement de Paris.L'hebdomadaire précise qu'il logerait sa fille dans ce premier logement et bénéficierait d'un autre logement dans le bâtiment du ministère à Bercy.
Article rédigé par France2.fr
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Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi.

Il répondait ainsi aux "accusations mensongères" du Canard Enchaîné, selon qui il bénéficie d'un logement dans une annexe du ministère de l'Economie rue de Lille, dans le VIIe arrondissement de Paris.

L'hebdomadaire précise qu'il logerait sa fille dans ce premier logement et bénéficierait d'un autre logement dans le bâtiment du ministère à Bercy.

Recevant les journalistes, venus très nombreux, dans l'hôtel particulier de la rue de Lille, le ministre de l'Industrie a affirmé qu'il logeait "ici avec (sa) famille depuis le mois de juin 2009" quand il avait été "nommé ministre en charge de l'Industrie". "Je ne me plains pas", a-t-il affirmé dans une ambiance tendue et refusant de répondre aux questions. "Je paye ici la taxe d'habitation ainsi que la circulaire du gouvernement l'exige", a rappelé Christian Estrosi qui a ajouté: "Non il n'y a pas eu de logement attribué à ma famille" et "je ne coûte pas un centime à l'Etat, ma fille non plus".

Selon le journaliste de l'AFP sur place, le logement, qualifié de "soupente" par le ministre mardi, est un appartement mansardé, au 2e étage sans ascenseur, et qui comporte deux chambres, dont l'une est occupée par le ministre, selon lui.

Se rendant au conseil des ministres, M.Estrosi a laissé les journalistes partir pour la visite de son "pied à terre" de Bercy sans lui. Il a renvoyé au secrétaire général des ministères économique et financier, Dominique Lamiot, pour répondre à toutes les questions. Selon l'entourage du ministre, M. Estrosi, qui est divorcé, vit avec l'une de ses filles étudiantes à Paris et reçoit régulièrement l'autre, actuellement étudiante à Toulouse.

Christian Estrosi a répondu mardi soir que le logement de Bercy n'était qu'un bureau pourvu d'un lit et destiné à lui permettre de dormir sur place quand il travaille tard. Il a parlé de "soupente". Le premier logement ferait 70 m², le second 55 m², et le tout serait "strictement en conformité avec les textes". Le ministre précise qu'il déclare ces avantages au fisc.

Selon une circulaire de février 2005 du Premier ministre en poste, Jean-Pierre Raffarin, si le ministre dispose d'un logement parisien, il est tenu de l'occuper. Dans le cas contraire, il peut, soit occuper un logement de fonction, soit, s'il n'y en a pas de disponible, en louer un dans la limite de 80m² plus 20m² par enfant à charge.

Le dossier des avantages dont bénéficient les ministres est récurrent en France. En 2005, le ministre de l'Economie Hervé Gaymard avait dû démissionner après que l'hebdomadaire satirique eut révélé qu'il bénéficiait d'un logement de fonction de 600 m² dans un quartier chic pour 14.000 euros de fonds publics par mois, aménagé à grand frais, alors qu'il louait ses propriétés à Paris.

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