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Ce projet, qu¿ils voyaient comme un " jeu ", a valu aux enfants âgés de 13 et 14 ans, d¿être mis en examen.

Les faits ont eu lieu lundi dans une ville rurale de l"Aveyron, Baraqueville. Les trois compères étaient accompagnés d"un autre enfant, âgé de 10 ans.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Les faits ont eu lieu lundi dans une ville rurale de l"Aveyron, Baraqueville. Les trois compères étaient accompagnés d"un autre enfant, âgé de 10 ans.

Incrédule, le procureur de Rodez a tenté vendredi de trouver des explications au geste de ces enfants « sans histoires. » « C'étaient les vacances scolaires, ils s'ennuyaient et ils ont eu l'idée de faire ça pour s'amuser », a expliqué le magistrat. Les trois enfants, originaires de Baraqueville, ont entrepris lundi de disposer sur la ligne Rodez-Toulouse divers obstacles, afin de faire dérailler un train.

Panneaux de signalisation, branchages : les jeunes gens entendent bien arriver à leurs fins. Sauf que les deux premiers trains franchissent sans peine les obstacles disposés par le groupe de jeunes. Ils sont alors « passés à la vitesse supérieure » selon le procureur : ils ont réussi à déplacer des blocs de béton sur la voie. Un train régional de voyageurs a heurté les blocs et a été sérieusement endommagé.

Il a fallu plusieurs centaines de mètres au convoi pour s'arrêter, ce qui peut avoir fait croire aux enfants que ce train était lui aussi passé sans encombre. Quand le conducteur de la motrice a remonté la voie, il les a vus qui s'étaient déjà remis à l'ouvrage. Ils se sont enfuis, mais ont été retrouvés par les gendarmes. Les enquêteurs sont restés confondus en les interrogeant.

"On a essayé d'en savoir plus. C'est le grand vide, c'est incompréhensible: manque total d'empathie pour les gens qui étaient dans le train, de compréhension des conséquences. C'était un jeu, mais même quand ils ont été présentés au juge pour enfants, ils l'ont décrit comme tel. Impossible de les amener à se rendre compte de la gravité des faits", a dit le procureur. Pourtant, il s'agit selon lui d'enfants de "familles modestes mais sans histoires".

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