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Automobile: manif de salariés à Paris

Plusieurs milliers de salariés de l'automobile ont manifesté jeudi à Paris contre "la logique financière"
Article rédigé par France2.fr
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Manifestation de salariés du secteur automobile, jeudi 17 septembre à Paris (© France 2)

Plusieurs milliers de salariés de l'automobile ont manifesté jeudi à Paris contre "la logique financière"Plusieurs milliers de salariés de l'automobile ont manifesté jeudi à Paris contre "la logique financière"

Cette mobilisation avait lieu à l'appel de plusieurs syndicats CGT d'entreprises du secteur, sous le coup de suppressions d'emplois, comme Goodyear, Continental, Ford ou New Fabris... et des Fédérations CGT de la métallurgie et du caoutchouc.

Le défilé entre la place de l'Opéra à la Bourse a réuni entre 1.700 (police) et 6.000 personnes (CGT).

Les manifestants ont été a rejoints par des délégations d'autres secteurs, mais aussi des élus et des dirigeants de gauche. Ils dénonçaient "la logique financière" des groupes industriels qui licencient face à la crise.

"La classe ouvrière en a marre d'en prendre plein la gueule"

"150.000 emplois supprimés dans la filière automobile , le pognon aux actionnaires, tout ça au nom de la crise, on ne peut le tolérer", répétait au micro un responsable CGT.

"Y'en a ras-le-bol de ces guignols qui licencient et empochent les profits", reprenait la foule de salariés, souvent en tenue de travail, venus de Renault Le Mans ou Cléon, Peugeot-Citroën Aulnay, Ford Blanquefort mais aussi des sous-traitants Freescale Toulouse, Delphi et Valeo.

Le président du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, la chef de file des Verts Cécile Duflot, le leader du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besançenot, le porte-parole du Parti socialiste Benoît Hamon, et le député PS Arnaud Montebourg ont défilé aux côtés des salariés.

Plusieurs dizaines de manifestants ont pénétré dans l'enceinte du palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris, où ils ont écrit des slogans sur des murs et lâché quelques tracts proclamant "non aux licenciements boursiers" ou "non au chômage partiel".

Les Conti, Renault, Thalès étaient présents


Les salariés du fabricant de pneumatiques Continental, dont le site de Clairoix (1.120 emplois) est désormais fermé et le plan social finalisé, clamaient "Continental solidarité" en début de manifestation.

Une banderole affichait aussi: "Arrêt des poursuites pour sept camarades": de nombreux manifestants ont dénoncé une volonté de criminaliser l'action syndicale après la récente condamnation de six ouvriers de Continental pour le saccage de la préfecture de Compiègne, dans l'Oise le 21 avril dernier.

Pour Xavier Mathieu, l'emblématique leader de la lutte des Conti, "il est enfin temps de faire bouger les choses, on aimerait que nos confédérations fassent quelque chose, la classe ouvrière en a marre d'en prendre plein la gueule".

D'autres manifestants ont évoqué les suicides chez Renault, au moment où France Télécom est confronté à une vague de 23 suicides depuis février 2008.

Des délégations de Thalès et de la cokerie de Carling (Moselle) dont la fermeture, faute de repreneur, a été annoncée mercredi étaient également présents dans le cortège parisien.

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