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"Aujourd'hui, je ne suis pas candidate à l'élection présidentielle", a déclaré Ségolène Royal jeudi soir

Invitée sur France 2 de l'émission "A vous de juger" et interrogée sur une éventuelle candidature, la présidente de la région Poitou-Charente a répondu: "Aujourd'hui, je ne le suis pas. Parce que 61% des électeurs viennent de m'apporter leur confiance"."Je dois continuer à m'occuper de ma région", a-t-elle ajouté.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Ségolène Royal invitée d'"A vous de juger" sur France 2 le 25 mars 2010

Invitée sur France 2 de l'émission "A vous de juger" et interrogée sur une éventuelle candidature, la présidente de la région Poitou-Charente a répondu: "Aujourd'hui, je ne le suis pas. Parce que 61% des électeurs viennent de m'apporter leur confiance".

"Je dois continuer à m'occuper de ma région", a-t-elle ajouté.

Tirant le bilan des régionales, l'ex-candidate socialiste à l'Elysée de 2007 a estimé que les Français ne voulaient plus que "leur vie soit une survie". "Les gens sont épuisés par l'écart entre les paroles et les actes. On leur a dit 'travailler plus pour gagner plus' et c'est tout le contraire qui se passe. Il y a une révolte contre l'injustice".

Altercation sur la taxe carbone
Face à Daniel Cohn-Bendit, également invité d'"A vous de juger" et tutoyant la présidente de Poitou-Charente (et vice-versa), Ségolène Royal a mis au même rang "l'urgence écologique" et "l'urgence sociale".

Alors que le député européen d'Europe Ecologie défendait la taxe carbone telle que proposée par Michel Rocard, Ségolène Royal a répété que cet impôt était "injuste" et défendu le "principe pollueur payeur" pour les entreprises. "L'écologie doit être revisitée à la lumière des défis sociaux", a-t-elle déclaré. Enfin, elle a insisté sur le côté usine à gaz de cette taxe, demandant à Daniel Cohn-Bendit : "si on te rembourse un impôt, à quoi ça sert de le prendre ?".

"Bâtir un projet alternatif"
Les Français "ont peur du retour de la guerre des chefs. Je ne veux pas entrer dans la guerre des chefs, même si je sais -vous l'avez dit- que je pourrais avoir la légitimité d'être candidate", a-t-elle martelé.

"Je vais peser dans le débat d'idées, à partir des innovations que j'ai pu conduire, avec mes équipes, sur l'ensemble du territoire régional, mais aussi du travail que nous faisons à Désirs d'avenir", a-t-elle ajouté, insistant sur sa volonté de 'bâtir un projet alternatif".

"Le ni-droite ni-gauche n'a plus de raison d'être"
Elle a aussi estimé que "le ni-droite ni-gauche" n'avait plus de raison d'être après les élections de dimanche et le désaveu des Français pour la politique menée.

Interrogée sur sa "prochaine échéance", elle a répondu : "l'élection des présidents de région vendredi" (ce 26 mars). Echéance envisagée sans trop d'inquiétude par celle qui a obtenu chez les socialistes le 2e meilleur score (61%) comme tête de liste aux régionales, après Martin Malvy en Midi-Pyrénées (67,7%).

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