Centenaire de la bataille d'Amiens : Emmanuel Macron, grand absent des cérémonies

La Picardie célèbre mercredi 8 août le centenaire de la bataille d'Amiens. Près de 3 200 personnes vont y assister, 2 000 en la Cathédrale Notre-Dame, 1 200 sur le parvis.

Theresa May et le Prince William mais ni Édouard Philippe, ni Emmanuel Macron

Le 8 août 1918, les Alliés ont lancé une vaste offensive pour faire reculer l'armée allemande dans un triangle Albert-Montdidier-Amiens. Des officiels de toutes les nations impliquées dans le conflit seront présents, notamment le Prince William et la Première ministre Theresa May pour la Grande-Bretagne. Mais pas le président de la République Française, pourtant amiénois de naissance.

Une absence très commentée à Amiens, qualifiée même de "faute diplomatique" par certains élus locaux. La maire d'Amiens, Brigitte Fouré, ne cache pas sa déception car la logique aurait voulu que la France s'aligne sur le rang des personnalités présentes. Sauf changement de programme, ni Édouard Philippe, le Premier ministre, ni Emmanuel Macron ne feront le déplacement.

Emmanuel Macron très impliqué pour la commémoration de la fin de la Grande Guerre, l'armistice le 11 novembre

L'historien et directeur général de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, Joseph Zimet, a défendu mercredi sur franceinfo, le Président qui "va lui-même consacrer près de 10 jours de son agenda dans une grande séquence commémorative avec une itinérance. Il va parcourir la plupart des champs de bataille de 14-18. Il va ensuite accueillir le monde entier [plus de 110 chef d'État et de gouvernement invités] à Paris pendant deux jours pour des cérémonies internationales. Donc il ne peut pas être partout, il est très présent sur le front commémoratif."

Florence Parly envoyée en rattrapage ?

Jusqu'à lundi, le plus haut membre du gouvernement français présent à la cérémonie était la secrétaire d'État Geneviève Darrieussecq. Elle sera finalement accompagnée de la ministre des Armées, Florence Parly, rappelée sur ses congés. Une venue qui ressemble à un rattrapage de dernière minute pour relever le niveau de la représentation française.