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Accord PS-Verts : Gérard Collomb fustige les "Khmers verts"

Dans un entretien au "Parisien", le sénateur-maire PS de Lyon, allié de François Hollande, s'en prend aux écologistes qu'il accuse de "terrorisme intellectuel". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, au Sénat, le 27 septembre 2011.  (JOHANNA LEGUERRE / AFP)

Si le Cambodge a connu le régime totalitaire des Khmers rouges, pour Gérard Collomb, la France serait, elle, menacée par des "Khmers verts". Dans un entretien au Parisien du mardi 22 novembre, le sénateur-maire socialiste de Lyon ne décolère pas depuis la signature de l'accord PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

"Terrorisme intellectuel"

"Je me suis toujours battu contre les Khmers rouges, je ne plierai pas aujourd'hui devant les Khmers verts !", déclare-t-il dans le quotidien. Il dénonce "cette forme de terrorisme intellectuel" dont feraient preuve certains écologistes. Et nomme le président du groupe EELV au conseil régional de Rhône-Alpes, Philippe Meirieu, qui, en vertu de l'accord, hériterait aux législatives de la première circonscription du Rhône, occupée aujourd'hui par son allié du Parti radical de gauche, Thierry Braillard.

Pour la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, qui réagit sur Twitter, la comparaison n'est pas du meilleur goût. Elle écrit : "Ce matin, M. Collomb, socialiste, 'humaniste', compare explicitement les écologistes aux responsables d'un génocide d'1,7 million de morts."

Un risque de candidatures dissidentes 

Pour Gérard Collomb, cet accord négocié péniblement la semaine passée risque "bien sûr" d'engendrer des candidats dissidents au sein du Parti socialiste. Car, selon le soutien de François Hollande, les proches du candidat socialiste à la présidentielle ont été lésés : "Un peu partout en France, les circonscriptions cédées aux écolos sont celles où les sortants, ou les mieux placés pour l'emporter, ont soutenu François Hollande à la primaire."

Il craint que ces "accords d'état-major" leur fassent perdre "un nombre considérable de sièges" aux prochaines législatives. Le maire de Lyon en conclut que "cela va - hélas ! - rejaillir sur la présidentielle". 

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