9 des 14 personnes arrêtées mardi dans l'enquête sur un projet d'évasion d'Ali Belkacem, ont été mises en examen samedi
Huit d'entre elles ont été incarcérées, la neuvième étant placée sous contrôle judiciaire, selon une source judiciaire.
Arrêté en 1995, Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien, a été condamné à perpétuité en 2002 pour un attentat dans le RER Musée-d'Orsay à Paris qui avait fait 26 blessés le 17 octobre 1995.
Des éléments recueillis lors des perquisitions et des écoutes confortent les soupçons des enquêteurs sur un projet d'évasion de M. Belkacem, incarcéré à la centrale de Clairvaux (Aube), selon une source judiciaire.
Un plan de la centrale de Clairvaux et un fusil d'assaut ont été saisis lors des perquisitions, selon la même source. L'un des mis en examen se présentait en tenue de jihadiste et armé du fusil d'assaut sur une vidéo retrouvée sur un portable saisi, a-t-on précisé.
14 personnes avaient été interpellées mardi près de Paris et dans le Cantal dans le cadre de cette enquête dirigée par les juges d'instruction antiterroristes Thierry Fragnoli et Edmond Brunaud.
Djamel Beghal Beghal avait été arrêté dans l'hôtel dans lequel il était assigné à résidence à Murat (Cantal). L'avocat de ce dernier, Me Bérenger Tourné a estimé que le dossier de son client était "vide" et a "fait appel de son placement en détention, qui est un scandale".
Djamel Beghal avait été arrêté en juillet 2001 aux Emirats arabes unis, alors qu'il rentrait en France après un long séjour à la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan, soupçonnée d'abriter des camps d'entraînement de talibans et de combattants d'Al-Qaïda. Il a été condamné à dix ans de prison en 2005, notamment pour avoir projeté un attentat contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris.
Déchu de sa nationalité française, il est visé depuis le 19 septembre 2007 par un arrêté d'expulsion, bloqué dans l'attente d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme.
Djamel Beghal et Smain Aït Ali Belkacem ont été mis en examen pour "direction d'un groupe terroriste", a indiqué une source judiciaire.
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