Valence : des militaires ouvrent le feu sur une voiture qui leur fonce dessus
Vendredi après-midi, un homme a délibérément dirigé sa Peugeot 308 rouge sur quatre militaires de l’opération Sentinelle postés depuis quatre mois devant la mosquée de Valence, dans le quartier de Fontbarlette.
L'automobiliste, qui était seul dans son véhicule, est arrivé sur le parking de la mosquée vers 15h, s’est arrêté puis a redémarré pour foncer sur les militaires. Il était nerveux, avait du mal à passer les vitesses, rapporte Charlotte Coutard de France Bleu Drôme Ardèche. Il a percuté les soldats à faible allure. Certains ont été renversés. Les militaires ont sommé l'automobiliste de s’arrêter, ce qu’il n’a pas fait. Il a même reculé pour leur foncer dessus une deuxième fois. Ils ont alors riposté.
L’homme a été touché sérieusement au bras et à la jambe. Il a été hospitalisé dans un état sérieux. Un passant qui se trouvait sur le parking de la mosquée a reçu une balle perdue au mollet. Ses jours ne sont pas en danger. Un des militaires a été blessé au genou par le choc avec la voiture.
Un acte "a priori isolé"
On ignore pour le moment les motivations du conducteur du véhicule, immatriculé en Savoie. L'homme a été identifié et il est inconnu des services de police, indique le ministère de l’Intérieur. "A priori, les premières informations laissent à penser plutôt que les militaires étaient visés, absolument pas la communauté ", a indiqué vendredi soir le secrétaire général de la préfecture de la Drôme, Frédéric Loiseau. "Tout le monde à Valence est très choqué ", a indiqué Nicolas Daragon, maire Les Républicains de Valence, qui a réagi sur France info. Le quartier où est située la mosquée "est un quartier globalement calme. On est vraiment dans un contexte d'un acte plutôt isolé et sans élément de tension particulier qui l'ont précédé ", poursuit le maire.
Les ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve ont apporté vendredi dans un communiqué "leur entier soutien aux militaires visés", précisant qu'"il appartiendra à l'enquête d'établir les motivations précises de l'auteur". Dans un message sur twitter, le Premier ministre Manuel Valls a également apporté son "soutien aux militaires attaqués".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.