Un mensonge pour donner plus d'ampleur à une autre agression. L'une des deux militantes du syndicat étudiant Unef qui avaient porté plainte en assurant avoir été agressées à Paris, pointant l'extrême droite, a reconnu avoir menti sur son agression, annonce une source proche de l'enquête lundi 4 novembre. Retour sur les évènements en quatre actes.Acte 1 : une étudiante de Paris-I est agressée à l'arme blancheLe 17 octobre, une étudiante de l'université Paris-I, membre de l'Unef, est agressée à l'arme blanche dans le hall de son immeuble, après avoir "reçu des menaces par des appels anonymes". Traitée de "sale gauchiste", elle a reçu des coups de cutter au visage et à la gorge, précise Le Monde. Elle s'en sort avec quelques points de suture et deux jours d'arrêt maladie.Acte 2 : une vidéo pointée du doigtLe 18 octobre, l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne affirme observer, "depuis plusieurs jours, une montée de la violence sur les réseaux sociaux et internet, de la part d'étudiants et organisations étudiantes de l'université". Une vidéo est au cœur du conflit : on y voit le président de l'Unef, un pied-de-biche à la main. Selon l'organisation, le film, posté par la Fédé Paris-I (une association qui se revendique apolitique) est "tronqué". Mais ces images ont "beaucoup tourné" sur les réseaux sociaux et sur des sites liés à l'extrême droite. "A partir de là, des militants ont reçu des menaces", indique le porte-parole de l'Unef. Acte 3 : une autre étudiante membre de l'Unef porte plainteTrois jours plus tard, le 21 octobre, une autre militante, étudiante à Nanterre (Hauts-de-Seine), affirme avoir été plaquée contre le mur par un homme dans une rue du 10e arrondissement, alors qu'elle sortait de son cours de danse. Il l'aurait menacé : "On va te violer, sale Arabe. On sait où t'habites, sale gauchiste", rapportait alors France Bleu. Une enquête est ouverte.Acte 4 : elle avoue aux policiers avoir menti Deux semaines plus tard, la jeune femme avoue finalement, devant les policiers, avoir "inventé cette histoire", pour donner plus d'ampleur à la première agression visant l'Unef. Et ce, dans un contexte tendu entre les militants de ce syndicat de gauche et des organisations d'extrême droite. Elle est convoquée prochainement en justice pour "dénonciation de délit imaginaire".