Un TER sur 10 seulement en circulation en Rhône-Alpes
Ca ne va pas franchement mieux sur les rails ce dimanche : le trafic régional est toujours extrêmement perturbé en Rhône-Alpes. Les contrôleurs ont cessé le travail samedi, après l'agression de deux d'entre eux vendredi soir - trois hommes alcoolisés fumaient dans une rame, et importunaient des passagers ; un contrôleur a été frappé au visage avec une bouteille, son nez est cassé, et son collègue a été touché aux côtes. Les agresseurs sont toujours en fuite.
Samedi donc, une "grande majorité" des contrôleus a exercé son droit de retrait, selon la direction régionale de la SNCF. Qui annonce tout de même un renforcement des effectifs de sécurité : "près de 130 agents de la Sûreté ferroviaire, 197 hommes de la PAF, 120 gendarmes sont spécifiquement mobilisés sur le territoire de la région depuis vendredi" .
Vers une grève nationale ?
Ces avancées n'ont pas convaincu les syndicats CGT et Sud Rail, reçus à deux reprises hier. Ceux-ci ont décidé de poursuivre leur mouvement. La CGT regrette notamment que la direction n'ait entamé le dialogue que samedi à 11h, et réclame notamment que les TER Lyon-Grenoble soient désormais doté de deux contrôleurs.
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La direction conclut : "A l'heure actuelle, dans ces circonstances la direction régionale SNCF Rhône-Alpes ne peut garantir un service normal de ses trains régionaux pour la journée du dimanche" . Dans le détail, ce dimanche, seul un TER sur deux circulait, voire moins sur la ligne Lyon-Saint-Etienne. Les TGV ne sont pas touchés.
Par ailleurs, les TGV Paris-Grenoble transitant habituellement par Lyon-Saint-Exupéry sont exceptionnellement détournés par la gare de Lyon-Part-Dieu pour assurer une liaison Lyon-Grenoble, selon la SNCF. L'histoire ne s'arrête pas là : histoire de mettre la pression sur les négociations qui doivent se tenir ce jour, Sud Rail menace d'étendre le mouvement de grève à toute la France demain, en cas d'échec.
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