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Tuerie de Chevaline : l'enquête s'étend au-delà des frontières

Alors que des enquêteurs français se sont rendus outre-Manche pour explorer le volet britannique de l'affaire, les polices suisses et italiennes ont également été mobilisées. Des membres de la famille des deux petites filles rescapées du meurtre sont aussi arrivés en France. Trois jours après l'assassinat de quatre personnes à Chevaline, en Haute-Savoie, le résultat des autopsies, attendus ce samedi, pourrait livrer de nouveaux indices.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Neil Hall Reuters)

"Des membres de la famille sont arrivés en France"  :
Eric Maillaud, le procureur de la République d'Annecy annonçait qu'un "oncle
ou une tante"
 étaient arrivés vendredi pour rencontrer les fillettes
de quatre et sept ans rescapées de cette tuerie survenue mercredi à Chevaline (Haute-Savoie).

La plus jeune, Zeena, qui a
passé plusieurs heures cachée dans un véhicule, prostrée sous le corps d'une
des victimes
, a déjà été entendue brièvement par les enquêteurs. Indemne, elle
ne sera toutefois plus réentendue par les enquêteurs, après avoir identifié
deux occupants de la voiture comme son père et sa mère.

Zainab, la plus âgée des deux fillettes, est en revanche
blessée grièvement à la tête et toujours plongée dans un coma artificiel pour
une nouvelle opération. Son témoignage pourrait avoir un rôle-clé dans la
poursuite des recherches, mais les enquêteurs doivent attendre le feu vert des
médecins.

"On espère qu'elle pourra nous dire ce qu'elle a vu,
donner des  descriptions, le nombre de
personnes, hommes ou femmes, des couleurs de peau, des vêtements. Enfin, tout
ce qui peut permettre un début d'identification
" explique Eric
Maillaud, qui avait déjà précisé que les deux enfants étaient sous protection
policière.

Enquête de l'autre côté de la Manche

Quatre enquêteurs français ont été dépêchés en Angleterre
pour se coordonner avec leurs homologues britanniques, avant d'entamer une
perquisition du domicile des victimes à Claygate (Surrey) au sud de Londres.
Une réunion entre policiers anglais et gendarmes français s'est tenue samedi
matin pour "mettre au point une stratégie ", avant la fouille
minutieuse de cette maison où vivait la famille de Saad al-Hilli.

Cet ingénieur
de 50 ans a été retrouvé mercredi assassiné au volant de sa voiture, avec son
épouse et une femme plus âgée qui serait la mère de cette dernière. Un cycliste
gisait également à côté du véhicule. Les quatre personnes ont été abattues par
balle.

Le frère de Saad al-Hilli s'est présenté, lui, de son propre
chef aux policiers anglais qui avaient également envisagé la piste d'un différent famililal. Il doit être entendu par les enquêteurs.

Prochaine étape décisive : le rapport d'autopsie

Côté français, la prochaine étape décisive sera de faire
parler le rapport d'autopsie effectué sur les corps des quatre victimes :
les résultats de ces examens seront livrés dans la journée, tandis que le
procureur doit tenir une nouvelle conférence de presse samedi en début d'après-midi.

Les enquêteurs sont toujours à la recherche d'un véhicule,
en France, mais aussi de l'autre côté des frontières suisses et italiennes, où les polices locales ont été mobilisées :
un 4X4 vert sombre décrit par le principal témoin de l'affaire, un cycliste anglais,
ex-membre de la Royal Air Force, qui a découvert la scène de crime mercredi,
peu après les faits.

Parmi les autres indices, 25 douilles de pistolet
automatique ont été retrouvées sur les lieux, ce qui laisse peu de place à l'hypothèse
d'un tueur unique dans le scénario du drame.

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