Rien n'indique une menace concrète dans les prochaines heures, selon le ministre de l'Intérieur bavarois. Le déploiement de policiers est donc allégé dans les gares de Munich (Allemagne), vendredi 1er janvier, après une nuit sous tension.La veille au soir, la police allemande avait fermé deux gares, en raison d'une menace terroriste fondée sur des renseignements transmis par un "pays ami". A en croire ces indications, le groupe Etat islamique avait projeté de frapper la capitale bavaroise avec un attentat suicide, à minuit. La menace n'a pas été suivie d'effets. La gare centrale de Munich et celle de Pasing, à 8 km de là, avaient donc pu rouvrir quelques heures plus tard. Vendredi matin, de nombreux policiers étaient toutefois déployés dans la ville.Lors d'une conférence de presse, donnée pendant la nuit, le ministre de l'Intérieur bavarois, Joachim Herrmann n'a pas précisé le nom du "pays ami", mais la radio-télévision publique bavaroise évoque les Etats-Unis et la France. La Bayerischer RundfunkCinq ajoutait que sept Irakiens, nommément identifiés, devaient prendre part à l'attentat."Nous ne pouvons pas prendre de risque inutile"Ce renseignement avait été transmis il y a plusieurs jours aux autorités locales, qui n'ont rien laissé filtrer jusqu'au dernier moment. En effet, "l'office fédéral de police criminelle a informé la police bavaroise à la veille de Noël de l'existence [de ce] renseignement", a déclaré Joachim Herrmann à la presse. Interrogé sur la pertinence de fermer les gares, il a justifié sa décision sans détour. "Nous ne pouvons pas prendre de risque inutile face à ce genre de menace concrète, de lieu concret et d'heure concrète."Le 17 novembre, déjà par crainte d'un attentat, la police allemande avait annulé un match de football prévu entre l'Allemagne et les Pays-Bas à Hanovre, quelques heures avant le coup d'envoi. Aucune arrestation n'avait été effectuée après cette annulation et aucun explosif n'avait été découvert.