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Attentats : "On a la sensation d'être oubliés", déplore la famille du chef d'entreprise décapité en Isère

Le fils d'Hervé Cornara regrette notamment que son père Hervé ne figure pas dans la dernière promotion de la Légion d'honneur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Kevin et Laurence (au centre) Cornara, le fils et la femme d'Hervé Cornara, lors d'une marche à Fontaines-sur-Saône (métropole de Lyon), le 30 juin 2015. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Après les proches d'Aurélie Châtelain, les proches d'une autre victime du terrorisme montent au créneau, avec le sentiment d'avoir été oubliés. La famille du chef d'entreprise décapité en juin à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) regrette qu'Hervé Cornara n'ait pas été décoré de la Légion d'honneur à l'instar des victimes des tueries de Paris.

Chef d'entreprise dans le transport implanté dans la banlieue lyonnaise, Hervé Cornara a été tué par l'un de ses employés radicalisés, Yassin Salhi, qui s'est suicidé dans sa cellule de Fleury-Mérogis (Essonne) le 22 décembre.

"Cette Légion d'honneur nous aurait vraiment fait du bien"

"Mon mari est mort pour une cause qui n'est pas la nôtre. Quand on écoute les hommages, on a la sensation d'être oubliés", indique Laurence Cornara, la veuve du chef d'entreprise, dans une interview à paraître mercredi 13 janvier dans le quotidien Le Progrès"On parle des attentats de Charlie, de l'Hyper Cacher, de ceux du 13 novembre, mais les autres ? Saint-Quentin, la Tunisie ?", ajoute-t-elle.

Le fils d'Hervé Cornara s'est lui aussi ému sur RTL, mardi 12 janvier, que son père Hervé ne figure pas dans la dernière promotion de la Légion d'honneur. "Mon père n'est pas sur cette liste alors que c'est une victime comme les autres. C'est quand même le premier homme à se faire décapiter sur le sol français, et je trouve que c'est quand même un événement qui est aussi grave que les autres", a-t-il dénoncé. "Cette Légion d'honneur, si elle avait été remise, ça nous aurait vraiment fait du bien. Notre vie a été détruite comme celle des autres victimes, ce n'est pas normal que nous, on soit oubliés."

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