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13-Novembre : "Il se passait l'impensable, on n'était pas préparés", constate la fondatrice de SOS-Attentats

Un an après, franceinfo donne la parole aux témoins et victimes du 13-Novembre. Françoise Rudetzki, fondatrice de SOS-Attentats, revient sur "l'horreur" de cette soirée et sur son projet de centre de résilience.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Françoise Rudetzky, fondatrice de "SOS attentats" lors d'un hommage national aux victimes du terrorisme, le 19 septembre 2013. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Un an après la tuerie du Bataclan et des terrasses de café à Paris, et les attaques au Stade de France, à Saint-Denis, Françoise Rudetzki se souvient. "Nous étions tétanisés" lorsque nous avons appris l'horreur. "Il se passait l'impensable. Ce n'était plus des cibles qui étaient visées, mais les jeunes, les cafés, les terrasses, les salles de spectacle. Tout ce qui fait de Paris une ville vivante", a déclaré la fondatrice de SOS-Attentats.

"On n'avait pas tiré les leçons de janvier 2015"

Très vite, Françoise Rudetzki est contactée pour apporter son aide. "Un centre de crise a été mis en place au Quai d'Orsay. On se mobilise, il faut répondre aux appels, aux familles qui cherchent désespérément si un proche était sur les sites qui avaient été visés, et répondre à la peur qui s'était installée." Rapidement, elle constate que "l'on n'avait pas tiré les leçons des attentats de janvier 2015. On n'était pas préparés à un attentat de masse. SOS-Attentats s'est dissoute en 2008 parce que j'alertais les pouvoirs publics du fait que nous allions connaître des attentats de masse et qu'il ne relevait plus d'une association de victimes d'assumer une mission de service public." 

"Créer un lieu de partage, d'échange"

Fondatrice de SOS-Attentats en 1986, Françoise Rudetzki travaille à la création d'un centre de résilience pour toutes les victimes. "J'espère d'ici un mois pouvoir remettre un rapport à Mme Méadel [secrétaire d'État chargée de l'Aide aux victimes] et au président de la République, qui a initié ce projet. Ce serait un centre d'information à destination à la fois des victimes et des professionnels. Les gens ne se parlent pas, chacun travaille dans son coin. Je voudrais créer un lieu de partage, d'échange."

Françoise Rudetzki publie Après l'attentat, consacrée à la toute première association de défense des victimes du terrorisme. Avec son mari, elle est à l'origine de nombreuses lois antiterroristes votées depuis 1985. Il y a 33 ans, elle a été victime d'un attentat au restaurant le Grand Véfour, à Paris.

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