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Un pilote de ligne condamné à cinq ans de prison pour détention d'images pédopornographiques

Un pilote de ligne, soupçonné d'avoir visionné en direct via internet des agressions sexuelles sur des fillettes aux Philippines qu'il commandait depuis chez lui, était jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La salle d'audience du tribunal correctionnel de Paris, le 23 septembre 2019 (illustration). (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Un pilote de ligne, soupçonné d'avoir visionné en direct, via internet, des agressions sexuelles sur des fillettes aux Philippines qu'il commandait depuis chez lui, a été condamné lundi 13 janvier à cinq ans de prison avec mandat de dépôt, a constaté le journaliste de franceinfo présent à l'audience. Cette condamnation dans un dossier d’agressions sexuelles à distance est une première en France.

Stephan L a aussi été condamné et à un suivi socio-judiciaire de 10 ans avec injonction de soins. Il a également l'interdiction de se rendre en Asie. Le pilote fera l'objet d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). L'ex-officier passera la nuit en prison.

Le quinquagénaire devra par ailleurs payer un euro de dommages et intérêts pour l'association ECPAT, partie civile dans ce dossier, et 3 000 euros pour les frais d'avocats. Pour les associations Agir contre la prostitution des enfants et la Fondation pour l'enfance, il devra verser 3 000 euros de dommages et intérêts et 3 000 euros de frais d'avocat. 

Son avocat ne fera pas appel

Le procureur avait requis six de prison avec mandat de dépôt et dix ans de suivi socio-judiciaire. L'avocat du pilote de ligne, maître Arnault Bensoussan, avait demandé la relaxe du chef de complicité d'agressions sexuelles. Stephan L ayant déjà effectué 28 mois de détention provisoire, son avocat ne fera pas appel du jugement.

Le prévenu comparaissait libre sous contrôle judiciaire. Il était jugé pour détention, importation, diffusion d'images pédopornographiques et complicité d'agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans. Il était soupçonné d'avoir commandité et regardé en direct, via internet, des actes commis sur des enfants, notamment philippins.

Il encourait 10 ans de prison. Il a été reconnu coupable de l'intégralité des faits reprochés.

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