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Sevran : le maire veut suspendre la distribution de seringues

La réponse de la mairie aux seringues qui traînent dans la commune : demander à ce que l'hôpital d'Aulnay, non loin, arrête provisoirement de les distribuer. Chaque jour, une centaine de seringues propres sont données aux toxicomanes pour éviter les maladies. L'une d'entre elles avait atterri la semaine dernière dans la cour de récréation de l'école.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Le maire de Sevran ne se dit "face
à l'urgence". La semaine dernière, plusieurs élèves de l'école de la
commune se sont piqués avec une seringue retrouvée dans la cour de récréation
. La seringue usagée d'un
toxicomane qui se piquait près de l'établissement. Les parents d'élèves ont
porté plainte
. Et ce jeudi, le maire EELV de Sevran, Stéphane
Gatignon, saisit la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En ligne de mire :
l'hôpital d'Aulnay-sous-bois, tout proche.

"Je demande
solennellement à la ministre de la Santé la suspension provisoire de la
distribution des seringues" à Aulnay-sous-Bois (Stéphane Gatignon)

L'établissement distribue des
seringues propres aux toxicomanes. Le maire demande provisoirement d'arrêter. "En 2012, le distribox a distribué 27.000 seringues et
en a récupéré 23.000, donc il y a 4.000 seringues qui se retrouvent dans la
nature et dans le secteur
", affirme Stéphane Gatignon.

Le "distribox"
est géré par l'association First. Pour son directeur, Jean-Louis Barrat, interrompre
la distribution n'est pas la solution. Il faudrait notamment agrandir l'espace mis
en place par l'association où les toxicomanes peuvent s'asseoir pour s'injecter
leur dose à l'abri des regards. Jean-Louis Barrat estime que "ce n'est pas avec des rodomontades qu'on va s'affronter
sur cette question qui est complexe. C'est toute la politique de lutte contre
le sida et l'hépatite qui est remise en cause par le maire de Sevran
".

Une réunion entre les
maires de Sevran et d'Aulnay, l'Agence régionale de santé (ARS), l'Education
nationale, la police et les associations d'aide aux toxicomanes est prévue le 3
mai autour du préfet de Seine-Saint-Denis.

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