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Rouen : relaxe pour les trois assistantes maternelles poursuivies pour violences volontaires sur des enfants

Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Accusées de violences volontaires sur une quinzaine d'enfants dans une crèche près de Rouen, trois assistantes maternelles ont été relaxées, le tribunal estimant que rien dans le dossier ne venait démontrer les faits. Photo d'illustration. (KRISANAPONG DETRAPHIPHAT / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Les trois assistantes maternelles de Darnétal, près de Rouen, jugées mercredi 1er août pour violences volontaires sur une quinzaine d'enfants dont elles avaient la garde, ont été relaxées mercredi 8 août, rapporte France Bleu Normandie. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis.

L'enquête était partie du signalement, en 2017, d'une ancienne collègue des trois femmes, accusant ces assistantes maternelles d'avoir privé les enfants de nourriture, d'en avoir enfermé certains dans le noir parce qu'ils pleuraient, ou encore d'avoir mis à l'écart une petite fille en raison de son physique.

Pas de violences volontaires selon le tribunal

À l'audience, les trois jeunes femmes, toutes âgées d'une trentaine d'années et appliquant la pédagogie Montessori, ont nié les faits, et le second témoin, également assistante maternelle, n'a pas confirmé les dires de l'ancienne collègue.

Le tribunal a donc estimé que rien, dans ce dossier, ne venait démontrer qu’il y ait eu des violences volontaires exercées sur les enfants par les trois jeunes femmes. La présidente du tribunal a rappelé que la juridiction pénale n’avait pas pour mission de dire si la crèche fonctionnait bien ou mal, renvoyant le département de la Seine-Maritime à ses responsabilités.

Les mises en cause ont perdu leur agrément

Le département de Seine-Maritime et son service de Protection maternelle et infantile (PMI), chargé de l'attribution des agréments, s'étaient portés partie civile dans cette affaire. La demande de constitution de partie civile du département a cependant été jugée irrecevable, le tribunal estimant que la collectivité n’était pas victime dans cette affaire.

L'administration a retiré l'agrément à ces trois assistantes maternelles, qui ont déposé un recours devant le tribunal administratif. La MAM, la Maison d'assistantes maternelles, a fermé.

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