Seine-Saint-Denis : le "téléphone grave danger" "est un vrai outil parce que les policiers ont sauvé une vie", salue un syndicaliste de la police

Un homme de 26 a été tué par balle, mercredi 7 février, à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, après le déclenchement du téléphone grave danger de sa ex-conjointe.
Article rédigé par franceinfo
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Un téléphone grave danger, en 2017. (AUDREY TISON / FRANCE BLEU CREUSE)

Le "téléphone grave danger" "est un vrai outil parce que les policiers ont sauvé une vie", estime Reda Belhaj, porte-parole d'Unité SGP Police Île-de-France, mercredi 7 février sur franceinfo, après la mort d'un homme de 26 ans à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. "Les effectifs de la Bac locale de Noisy-le-Grand sont arrivés très rapidement sur place" après que cette femme de 24 ans ait "fait usage de son téléphone grave danger", détaille le syndicaliste.

Ce téléphone attribué aux femmes victimes de violences conjugales comporte un bouton d'appel d'urgence. Il déclenche une intervention des forces de l'ordre sous quelques minutes. Ce dispositif, accordé par la justice à des femmes victimes de violences conjugales, est expérimenté depuis 2009 en Seine-Saint-Denis et a été généralisé en 2014 au reste de la France, où sont aujourd'hui déployés près de 5 000 téléphones. D'après le dernier bilan publié par le ministère de l'Intérieur, 118 féminicides ont été recensés en 2022.  

Un échange de tirs

Quand les policiers sont arrivés dans l'immeuble de la victime, "ils sont tombés nez à nez avec un individu, ce dernier a fait usage d'une arme" à feu et ils ont entendu "une détonation assez importante", explique Reda Belhaj. Les agents ont riposté "avec leur arme de service". Deux d'entre eux ont au moins tiré deux fois. Le suspect est mort malgré l'intervention des secours. Cet homme était déjà connu des autorités pour des faits de violences sur conjoint.

Le porte-parole d'Unité SGP Police Île-de-France relève que ses collègues "sont très choqués". L'un d'entre eux "a pris une balle à l'avant-bras, la balle a traversé""Quand vous venez sur les lieux avec une arme de poing, c'est que vous voulez vous en servir et il y a ce qu'on peut appeler une préméditation", souligne Reda Belhaj. "C'est un acte de bravoure des collègues qui est incommensurable", salue-t-il.

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