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Déménagement de la PJ parisienne : un syndicat dénonce "des dysfonctionnements au quotidien"

Le transfert du 36 quai des Orfèvres vers la nouvelle cité judiciaire dans le XVIIe arrondissement de Paris ne se fait pas sans mal. Un problème de calendrier entre la police et la justice est dénoncé par le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure. 

Article rédigé par franceinfo, Olivia Ferrandi
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le chantier de la nouvelle cité judiciaire, dans le XVIIe arronissement de Paris, ici en octobre 2016, n'est pas terminé, mais le déménagement des policiers a commencé. (MAXPPP)

A Paris, la police judiciaire commence à déménager pour passer du mythique 36 quai des Orfèvres à la porte de Clichy. Plus d'un tiers des effectifs vient de rejoindre la nouvelle cité judiciaire, située dans le quartier des Batignolles. Les anciens locaux occupés depuis 1913 peuvent paraître vétustes. Pourtant, les nouveaux bâtiments provoquent de l'insatisfaction, à la fois pour le quotidien des policiers et le public, ainsi que le déclare Christophe Rouget, représentant du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI).

franceinfo : Dans quelles conditions les policiers travaillent-ils dans ce nouveau bâtiment, toujours en chantier, du XVIIe arrondissement de Paris ?

Christophe Rouget : Les policiers travaillent dans de mauvaises conditions. Les locaux ne sont pas adaptés au travail de nos collègues dans les brigades opérationnelles. Ils ne sont pas adaptés non plus à l'accueil du public. Il y a des travaux, des problèmes de stationnement, de liaison de métro, de téléphonie. Ces multiples problèmes entraînent des dysfonctionnements au quotidien.

Il est vraiment question de problèmes de réception téléphonique ? 

La téléphonie est un outil important de notre travail mais aussi un outil de communication entre les services. La préfecture de police tente de faire le maximum pour que les problèmes logistiques soient réglés. Mais le problème majeur, c'est que police et justice devaient déménager conjointement. Or, la justice ne devrait rejoindre les lieux qu'un an après les services de police. Nous allons nous trouver éloignés alors que les policiers travaillent tous les jours avec les magistrats, avec les services des hôpitaux. Il y a aussi des présentations de détenus. Concrètement, nous allons prendre des policiers dédiés à la protection des Parisiens pour faire des transfèrements, conduire ces détenus devant les juges. Ce n'est pas admissible. 

Une pétition lancée en mai a été signée par 70% des policiers concernés, que réclamez-vous ? 

La pétition continue à circuler et des fonctionnaires la signent tous les jours, pour montrer notre grogne et alerter les pouvoirs publics. Nous sommes favorables au déménagement mais dans des conditions parfaites pour que les services puissent immédiatement continuer leur travail et accueillir le public. Nous demandons au gouvernement que tout le monde se mette autour de la table : la mairie de Paris, le ministère de la Justice et le ministère de l'Intérieur. Ce serait un gain d'efficacité pour tout le monde. Il faut caler un calendrier. L'idéal serait un déménagement conjoint avec les services de la justice.  

Christophe Rouget, représentant du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) interrogé par Olivia Ferrandi

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