Tout est parti des témoignages d'un groupe d'adolescents du XIIe arrondissement de Paris. Ils vivent dans le quartier Reuilly-Montgallet et disent subir depuis deux ans des contrôles policiers abusifs. Ils sont 18, garçons et filles, à avoir déposé plainte auprès du parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire ce vendredi. Parallèlement, l'IGPN, la "police des polices", va également mener des investigations.Contrôles au faciès, coups, insultes... Ces jeunes dénoncent des contrôles au faciès, des insultes, des coups dont se seraient rendus coupables des policiers de la Brigade de soutien de quartier (BSQ), autrement dit des policiers de proximité. Entre l'été 2013 et l'été 2015, ces fonctionnaires auraient multiplié ces contrôles, jusqu'à une fois par jour selon les récits des jeunes. Epaulés par une association et par deux avocats, qui ont déjà réussi dans le passé à faire condamner l'Etat pour des contrôles au faciès, ils ont décidé de riposter sur le terrain judiciaire. "Il n'y a plus aujourd'hui que la justice pour stopper ce groupe de policiers et éventuellement sanctionner voire condamner" affirme Me Slim Ben Achour, l'un des avocats des plaignants écouter A ce stade de l'enquête, il convient d'être prudent estime Luc Poignant, responsable du syndicat Unité Police SGP Force ouvrière pour l'Ile-de-France : "Mes collègues sont présumés innocents" écouter