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Nouvelles nominations à la tête de la police : l'espoir des syndicats

L'UMP parle de chasse aux sorcières ; les syndicats de policiers sont beaucoup plus mesurés - et attendent de voir les premières décisions. Notamment pour régler le malaise des policiers...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Wait and see. Pas question de hurler avec les loups. Pas question de dénoncer une quelconque chasse aux sorcières... Les syndicats policiers attendent de voir. Pas question de se "griller" auprès du nouveau patron, alors qu'il arrive à peine.

Cette valse des têtes, "cela fait partie de l'alternance" , pour Patrice Ribeiro, de Synergie-officiers. Le syndicat Alliance salue "l'action de ces grands professionnels au service de la sécurité des Français" .

Reste que Claude Baland, jusqu'ici préfet de la région Languedoc-Roussillon, n'est pas un inconnu des policiers. Il a exercé dans des zones sensibles, comme en Seine-Saint-Denis. Sa nomination est même une bonne nouvelle, commente un syndicaliste. Car le préfet serait un homme à l'écoute, un homme de consensus.

De l'écoute, il va en falloir. Claude Baland prend ses fonctions alors que les policiers expriment depuis plusieurs semaines leur malaise - leur détresse, parfois. Ils sont descendus dans la rue, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, la défiance de la population à leur égard, et aussi la mésentente avec les magistrats.

Le malaise, il est aussi là chez les ex-policiers des RG. Depuis cette histoire des fadettes - des journalistes qui enquêtaient sur l'affaire Bettencourt espionnés par la DCRI - qui a valu une mise en examen à son ex-patron, Bernard Squarcini. A la DCRI aussi, Patrick Calvar aura du pain sur la planche.

Et Yannick Danio, le porte-parole de Unité Police SGP-FO (majoritaire chez les gardiens de la paix) de constater : "le choix a été fait de remplacer des préfets politiques par de grands serviteurs de l'Etat".

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