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Cargo à la dérive dans le Golfe de Gascogne : la météo retarde la tentative de remorquage

Le "Modern Express" se trouve désormais à environ 220 km à l'ouest de l'embouchure de la Gironde et à 240 km de La Rochelle.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le "Modern Express", cargo à la dérive dans le Golfe de Gascogne, photographié le 28 janvier 2016. (PREFECTURE MARITIME DE L'ATLANTIQUE / AFP)

Cela fait maintenant cinq jours que le Modern Express dérive dans le Golfe de Gascogne. Samedi 30 janvier au matin, les experts de sauvetage et de renflouement de navires attendaient  des renforts, mais surtout une fenêtre météo favorable, pour essayer à nouveau de préparer le remorquage du cargo.

Mardi, les 22 membres d'équipage du cargo avaient été évacués par hélicoptères après un signal de détresse, émis alors que le navire penchait dangereusement pour une raison encore indéterminées. Peut-être parce que la cargaison s'est détachée, ont spéculé vendredi des experts maritimes. 

Depuis, le Modern Express, un navire immatriculé à Panama transportant 3 600 tonnes de bois débité, des engins de travaux, et 300 tonnes de fioul de propulsion, dérive, à environ 1 nœud (moins de 2 km/h). Il se trouvait samedi matin à environ 220 km à l'ouest de l'embouchure de la Gironde, à 240 km de La Rochelle.

Un expert blessé toujours bloqué sur le cargo

Vendredi, quatre experts de la société néerlandaise Smit Salvage étaient montés à bord du cargo. Une opération périlleuse avec une gîte à 40-50 degrés, et une forte houle. Ils avaient pu passer une première "ligne de passage" entre le cargo et un remorqueur. Mais celle-ci a rompu sous l'effet du mouvement des navires, imprimé par la houle. Et la nuit est venue interrompre leur tentative.

 L'un des experts a été légèrement blessé à l'épaule vendredi dans cette première tentative de préparatifs au remorquage. Et il devait toujours, être évacué samedi matin, selon la Préfecture maritime de l'Atlantique. Le blessé n'a rien de grave, a précisé un porte-parole de la préfecture, sans en dire plus toutefois sur les circonstances de sa blessure. 

Plusieurs bâtiments demeuraient samedi sur zone : une frégate française, un remorqueur affrété par la Marine nationale, un bâtiment de dépollution, et deux remorqueurs espagnols engagés par la société de sauvetage.

Des rafales de vent et une mer démontée

Samedi matin, les conditions météo n'étaient pas plus favorables à un nouvel essai, avec des vents de 60 km/h, et des rafales à 70 km/h, une forte mer, aux creux de 6 mètres, a précisé la préfecture. Et la météo ne prévoyait, à ce stade, pas de franche amélioration dimanche.

L'équipe de spécialistes devait recevoir le renfort de deux équipiers par hélicoptère. Les sauveteurs attendaient donc d'être au complet pour un briefing à la mi-journée et une décision sur un nouvel essai. 

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