Cet article date de plus de six ans.

Meurtre d'Angélique : "Elle est partie avec quelqu’un qu’elle connaissait à 100%", témoigne une voisine

L'homme qui a avoué avoir tué Angélique à Wambrechies a habité le même immeuble que la jeune victime. À quelques heures de la marche blanche, mardi, le voisinage explique pourquoi l'adolescente ne s'est pas méfiée de son agresseur.

Article rédigé par Philippe Randé
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un hommage à Angélique, devant le parc de Wambrechies (Nord) où elle été vue pour la dernière fois mercredi 25 avril 2018. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Une marche blanche est organisée mardi 1er mai, à 14 heures, à Wambrechies (Nord) en hommage à Angélique, 13 ans, dont le corps a été retrouvé dimanche à Quesnoy-sur Deûle. De nombreux voisins de la jeune victime vont y participer. Des habitants d'autant plus choqués qu'ils ont côtoyé le suspect ces dernières années.

Un voisinage qui connaissait la victime et le suspect

Devant la porte de son immeuble, Nadine observe une affiche prévenant de la marche blanche. C’est au rez-de-chaussée que vivait Angélique. C'est aussi dans son bâtiment, au 4e étage qu’a vécu l’homme qui a avoué l’avoir étranglée. Nadine a été la voisine de palier du suspect, père de deux enfants, pendant 10 ans. "Son aîné est du même âge qu’Angélique. Ils ont joué ensemble, indique cette habitante de Wambrechies. Chaque fois que j’allais à la fête des écoles de mon petit-fils, il était présent pour vendre des crêpes, des boissons." Nadine assure que la jeune victime ne pouvait pas se méfier. "Angélique est partie avec quelqu’un qu’elle connaissait à 100%", dit-elle, assurant qu'elle même aurait confié son petit-fils à son ancien voisin. 

À 50 mètres de l’immeuble, face aux roses blanches qui tapissent la grille du parc où Angélique a été vue pour la dernière fois, Marie-Amélie s’accroche à la main de sa fille de 10 ans. Ses interrogations sont nombreuses. "S’il n’a rien fait depuis 1994, qu’est ce qui se passe dans la tête d’un être humain ? Est-ce que quand on est malade, ça veut dire qu’on est malade à vie ? Est-ce que quand on est capable de faire ça une fois, il faut partir du principe qu’on le refera forcément ?", se demande-t-elle. Cette mère de famille s'interroge aussi sur les consignes de prudence qu'elle donne à ses enfants.

C’est dur parce qu’on passe notre temps à dire à nos enfants de faire attention aux inconnus. Et on ne peut pas dire à nos enfants de faire attention à nos amis.

Marie-Amélie, une habitante de Wambrechies

à franceinfo

Cet après-midi, des centaines de personnes vont participer à l'hommage organisé par la mairie de Wambrechies. Une collecte de dons a aussi été mise en ligne pour aider les proches d’Angélique.     

Meurtre d'Angélique : des voisins sous le choc - un reportage à Wambrechies de Philippe Randé

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.