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La maternité d’Orthez fermée après un accident grave

Une jeune mère de famille se trouve dans un état critique depuis une césarienne. Dans l’attente des résultats de l’enquête, une anesthésiste a été suspendue et la maternité, déjà en sursis, est fermée depuis lundi.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (La maternité d'Orthez a été provisoirement fermée après un accident  ©MaxPPP)

Le service hospitalier de la maternité d’Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques, était déjà dans le collimateur de l’Agence régionale de santé (ARS). Un délai avait été accordé pour pourvoir des postes de médecins vacants. L’accident, remontant à la nuit du 26 au 27 septembre, pourrait bien accélérer une fermeture définitive et contestée. 800 personnes ont manifesté samedi en faveur du maintien de la maternité.

Un accident dans un service privé

La maternité d’Orthez  fait partie du secteur public mais certaines de ses activités se pratiquent dans une clinique de la ville, avec un bloc opératoire et du personnel d’anesthésie. En fin de semaine dernière, une jeune femme de 28 ans a été dirigée à l'adresse de la clinique pour une césarienne. Que s'est-il passé ? Aucun détail n'est donné sur "l'accident grave " qui s'est produit. Mais depuis l'intervention, le pronostic vital de la maman est engagée. L’enfant est, lui, en bonne santé.

Des femmes envoyées vers Pau ou Bayonne

Selon l’Agence régionale de santé, l’enquête ne porte pas sur "l’activité obstétrique " de la maternité mais sur "la sécurité anesthésique qui relève de l’établissement privé " et donc de la clinique. Une "excus e" pour accélérer la fermeture, selon Eric Delteil, coprésident du collectif de soutien à la maternité du Centre hospitalier. Et il maintient son combat.

"Cet accident dramatique ne justifie en rien la fermeture" (Eric Delteil, collectif de soutien à la maternité)

Depuis l'accident, les femmes dont les dossiers ont été ouverts à la maternité d’Orthez sont envoyées vers les services de Pau et de Bayonne. Le directeur de l’Agence régionale de santé, Michel Laforcade, maintient que la décision repose sur la seule notion de "sécurité" .

Selon le quotidien Sud Ouest , la clinique appartenant au groupe Kapa, n’apprécie pas que l’ARS l’ait implicitement mise en cause. Et de rappeler que les "anesthésistes exercent leurs activités sur les deux structures ", publique et privée.  

30.09.2014 Maternité Orthez

 

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