Bus visé par des coups de feu à Echirolles : "C'est très grave, on n’avait jamais eu ces faits-là", alerte le numéro 2 de la police de Grenoble

Un bus a été touché par sept coups de feu lundi soir vers 23h45, à Échirolles, au sud de Grenoble (Isère), sans faire de blessé.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Isère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les coups de feu ont été tirés lundi soir, à Échirolles. (Photo d'illustration). (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

Un bus visé par des coups de feu à Echirolles (Isère), "c'est très grave", "on n’avait jamais eu ces faits-là", estime Christian Goyheneix, adjoint au directeur départemental de la police nationale, sur France Bleu Isère mercredi 24 avril. Lundi soir, un bus a été touché par sept coups de feu alors qu'il rentrait au terminus de la C7, à Comboire, sans faire de blessé. Les conducteurs du réseau de transports Mtag avaient par la suite exercé leur droit de retrait. 

Pour le numéro 2 de la police de Grenoble, "c’est très grave". "Je n’ai pas connaissance d’un précédent dans des transports en commun. Même si l’on peut penser que le chauffeur n’était pas visé en tant que tel, on peut penser que les auteurs des tirs voyaient un bus à l’arrêt et qu’ils ont fait un usage peut-être récréatif d’une arme, c’est une hypothèse, mais on n’avait jamais eu ces faits-là."

Le policier rappelle que "les statistiques de la délinquance sont en baisse pour 2023", mais qu'il y a "une augmentation assez nette des incivilités, des jets de projectiles, notamment sur les bus", décrit Christian Goyheneix.

Des agents de police en renforts dans les bus

L'arme qui a servi à tirer sur le bus n'a pas encore été identifiée. "C’est une arme qui peut tirer en rafale. Le calibre n’est pas tout à fait identifié car les projectiles sont écrasés, mais on doit être sur du 9 millimètres, au moins", confie Christian Goyheneix.

Des agents de police supplémentaires circulent sur les lignes C5 et C7 (la ligne visée par les tirs). "On a développé, depuis cette année, une brigade de sécurisation des transports en commun, qui sera renforcée et qui rentrera dans un système de fonctionnement plus nominal après les Jeux olympiques". Pour l’instant, il s'agit d'une brigade de six agents, "qui sera renforcée à hauteur de dix ou quinze agents".

Reprise de service sur le réseau

Georges Garcia, délégué du syndicat FO au sein de M'tag se dit "rassuré au vu de la situation", par cette brigade. Les conducteurs ont repris le travail ce mercredi, après avoir exercé leur droit de retrait mardi. "Ça va circuler normalement", promet Georges Garcia, même si le trafic des bus sur la ligne C7, cible des tirs, reste cependant perturbé en soirée jusqu'à dimanche prochain de 20h30 jusqu'à la fin dedu service, annonce M'tag sur son site internet, qui gère les transports dans l'agglomération grenobloise : "La ligne C7 ne circule pas entre les arrêts Colonel Manhès et Comboire (le terminus où ont eu lieu les tirs) en raison d'une mesure de sécurité".

"On a eu quelques quelques éléments en notre faveur, mais de là à ramener la sécurité du jour au lendemain (...) On est de simples conducteurs, on ne fait que transporter la population grenobloise et on n’est pas là pour se faire agresser ou molester", conclut Georges Garcia.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.