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Limoges : excédé par les sirènes, un riverain demande que les pompiers fassent un détour (et obtient gain de cause)

Le commandement a demandé à ses équipes de privilégier désormais un autre itinéraire. Le syndicat Force ouvrière s'agace de cette consigne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un casque et un camion de pompiers à Strasbourg (Bas-Rhin), le 25 novembre 2017. (MAXPPP)

Il n'en pouvait plus du bruit des sirènes des pompiers sous ses fenêtres. Un habitant de Limoges (Haute-Vienne) a écrit un courrier au service départemental d'incendie et de secours (SDIS) pour lui demander que l'itinéraire des secours soit modifié dans la mesure du possible. "Ils mettent les sirènes durant plusieurs minutes, le temps que les véhicules passent le feu rouge au compte-gouttes. C'est insupportable", explique-t-il dans cette lettre.

Et ce Limougeaud a obtenu gain de cause, à en croire le message du syndicat Force ouvrière sur Facebook. Dans cette lettre adressée par le commandement, mardi 23 avril, on peut effectivement lire que les pompiers doivent maintenant "faire le nécessaire pour que les conducteurs privilégient l'itinéraire proposé" par cet habitant en colère. 

Une consigne qui choque dans les rangs des pompiers. "Où va-t-on si un citoyen lambda choisit les itinéraires des pompiers ? S'il veut, nous pouvons aussi mettre notre sirène en sourdine et prendre tout notre temps pour intervenir", s'indigne Nicolas Corneloup, de FO, à l'AFP.

"On hallucine"

Le syndicaliste a dit en vouloir moins à cet habitant qu'à sa propre direction, pour sa réponse rapide et favorable. "On hallucine. Les interventions concernant les secours à personne ont augmenté de 10 à 15% sur le département."

Forcément, comme ce monsieur habite non loin du CHU de Limoges, nous passons plus souvent devant chez lui.

Nicolas Corneloup

à l'AFP

Le directeur du SDIS de Haute-Vienne s'est dit "étonné de cette polémique". "J'écoute tout le monde. Autant les citoyens que les syndicats. Il est logique de prendre en compte les problématiques des citoyens, estime le colonel Maxence Jouannet. On étudie la question et on a répondu à la personne, non pas qu'on ne mettrait plus jamais les deux tons, mais qu'on allait essayer de privilégier d'autres itinéraires."

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