Deux détenus de Fleury-Mérogis se sont évadés lors d'une promenade en forêt de Fontainebleau

Les deux évadés sont toujours en fuite. Un mandat de recherche a été délivré pour les retrouver.
Article rédigé par Aurélien Thirard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Bâtiments d'une cellule de la prison de Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne, le 15 septembre 2021. Image d'illustration. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Deux détenus de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) se sont évadés mardi 12 septembre dans l'après-midi lors d'une randonnée en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), a appris franceinfo mercredi 13 septembre de source proche du dossier. Le procureur d'Évry a confirmé auprès de franceinfo l'évasion des deux détenus. Ils sont toujours en fuite jeudi 14 septembre.

Selon des sources concordantes, en tout huit détenus participaient à cette sortie. Les détenus sélectionnés pour participer à cette randonnée le sont au cas par cas et ne doivent, par exemple, pas avoir fait l'objet de sanction disciplinaire. Ils étaient encadrés par des surveillants non armés. Les deux détenus ont prétexté une envie pressante pour échapper à la surveillance des encadrants. Une autre source proche du dossier confirme à franceinfo qu'un des deux fugitifs, âgé de 37 ans, était condamné pour des affaires de stupéfiants. L'autre, âgé de 32 ans, était condamné pour agressions sexuelles.

Une enquête est ouverte et la compagnie de gendarmerie d'Évry est saisie. Un mandat de recherche a été délivré, précise le procureur d'Évry.

Un des deux fugitifs était condamné pour des affaires de stupéfiants

"On n'est pas dans une évasion spectaculaire comme Redouane Faïd", insiste le représentant syndical. Les deux détenus se sont échappés lors d'une "course pédestre". Ils avaient été "triés au cas par cas lors d'une commission spécialisée", explique Didier Kandassamy, pour participer à une sortie "vouée à la réinsertion". Aucun, par exemple, ne faisait l'objet de sanction disciplinaire.

"On était dans les clous" concernant l'encadrement, assure-t-il, avec "6 ou 8 détenus pour 4 ou 5 encadrants". Les encadrants n'étaient pas armés. "On n'a jamais de sécurité maximale lors de ces sorties", reconnaît le secrétaire FO justice de Fleury-Mérogis.

"Ce n'est pas un cas isolé"

"Ça n'arrive pas tous les jours mais ce n'est pas un cas isolé", reconnaît ce mercredi soir sur franceinfo le secrétaire local Force Ouvrière justice de Fleury-Mérogis (Essonne), Didier Kandassamy. "Une réflexion doit peut-être être portée pour mieux encadrer les sorties et mieux sélectionner ceux qui y participent", conclut Didier Kandassamy.

La prison de Fleury-Mérogis est le plus grand centre pénitentiaire d'Europe, avec 3 922 détenus au 1er août 2023, femmes et mineurs compris, pour 2 853 places, soit un taux d'occupation de 137,5%, selon le ministère de la Justice.  

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