Deux frères portant la kippa agressés à Bondy, le ministre de l'Intérieur exprime son "indignation"
Les deux jeunes hommes ont été roués de coups, l'un d'eux a eu le doigt entaillé par une scie à métaux et ils ont été traités de "sales juifs", selon les premiers éléments de l'enquête.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a fait part de son "indignation", vendredi 24 février, après l'agression de deux jeunes frères juifs, mardi, à Bondy (Seine-Saint-Denis). Les deux hommes affirment avoir été la cible de violences et d'insultes antisémites de la part de deux automobilistes aidés des clients d'un bar à chicha. Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête.
Un agresseur munie d'une scie à métaux
Selon les premiers éléments de l'enquête, une dispute a éclaté, mardi vers 21 heures, à un feu rouge, entre les deux frères, âgés de 17 et 29 ans, qui portaient la kippa, et deux autres automobilistes. Les deux victimes, qui se plaignaient d'avoir été la cible de plusieurs queues de poisson, expliquent avoir été traités de "sales juifs" et menacés de mort.
Le véhicule des deux frères a ensuite été bloqué par la voiture qui les précédait, qui les a forcé à s'arrêter devant un bar à chicha. D'après les victimes, l'un des agresseurs a alors sorti une "scie à métaux". Les deux frères ont été roués de coups, et des clients du bar sont soupçonnés d'avoir prêté main forte à leurs agresseurs.
Les deux victimes ont fini par réussir à s'échapper. Blessé à l'épaule et à la main, le cadet s'est vu délivrer 21 jours d'interruption totale de travail (ITT). Sept jours d'ITT ont été prescrits à l'aîné, dont le doigt a été sérieusement entaillé par la scie à métaux. Les deux agresseurs principaux ont pris la fuite.
Le "soutien aux victimes" du ministre
Dans son communiqué, vendredi, le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a adressé son "soutien aux victimes" et assuré que tout était "mis en œuvre pour retrouver et interpeller les auteurs de ces actes inqualifiables".
Les deux victimes ont déposé plainte. Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour "violences avec arme en réunion", qui a été confiée au commissariat de Bondy. Elle s'annonce cependant difficile en l'absence de témoins étrangers à l'affaire et d'images de vidéosurveillance.
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