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Brétigny-sur-Orge : la SNCF rassure sur l'état des aiguillages

La SNCF a fait un point ce mercredi sur la campagne de vérification des aiguillages décidée au lendemain de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge. Entre 4 et 6% du matériel inspecté (éclisses, boulons, attaches, ballast) ont nécessité des réglages. Les causes de l'accident ne sont "toujours pas connues", selon la SNCF, mais l'accident a "une origine technique".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

"Cette campagne était
nécessaire et utile pour s'assurer de la situation des éclisses et des
boulonnages
", a déclaré la SNCF lors de sa conférence de presse. La
compagnie de chemin de fer a détaillé ce mercredi les résultats de sa campagne
de vérification des éclisses. Une campagne qui fait suite au déraillement du
train de Brétigny-sur-Orge
, le 12 juillet dernier.   

"Les
causes qui ont amené à l'accident ne sont évidemment toujours pas connues"
(SNCF)

Au moment de l'accident, à
17h11, le train Corail Intercités a destination de Limoges, roulait à "137
km/h
", ce qui n'est, selon le
président de la SNCF, Guillaume Pépy, "pas trop vite ". Durant la
conférence de presse, il a affirmé que les causes de l'accident n'étaient "toujours
pas connues
". Cependant, il a déclaré que l'accident n'était pas dû à une "défaillance humaine " mais a plutôt une "origine technique ".

Le président de la SNCF maintient sa version des faits : une éclisse s'est desserrée puis détachée avant d'aller se loger en plein coeur de l'aiguillage. Reste à savoir comment cela a-t-il pu se produire.

Depuis le 13 juillet,
lendemain de l'accident, plus de
2.000 agents de la SNCF ont vérifié une partie du réseau. Ils ont dû effectuer,
suivant le type matériel, entre 4 et 6% de réglages.

Détail des réglages effectués

Environ 5.000 aiguillages ont
été vérifiés partout en France depuis le 13 juillet ainsi que 100.000 éclisses. André Fauve-Piot,
directeur technique à la SNCF explique que les vérifications se sont portées
sur "la tenue du nivellement ", sur la "qualité du serrage et
des assemblages mécaniques
".

Selon la SNCF, "4% "
du matériel vérifié a nécessité "des réglages de géométrie en préventif. 5%
des attaches rail/traverses ont fait l'objet d'un resserrage préventif
",
et enfin, "6% des boulons des éclisses ont été resserrés et 0,2% ont été remplacés ".

"Les vérifications
n'ont pas décelé de situation de nature à engager la sécurité" (Pierre Izard,
directeur de la branche SNCF Infra)

Malgré ces réglages, la SNCF
assure que la sécurité des passagers n'était pas engagée. Cette campagne de
vérification était cependant "nécessaire et utile pour s'assurer de
la situation des éclisses et des boulonnages comparables
" à ceux qui ont
conduit à la catastrophe de Brétigny.

> A LIRE | Un usager avait
repéré des anomalies sur les voies de Brétigny-sur-Orge 

Plusieurs enquêtes en cours

Une enquête du Bureau d'enquêtes
sur les accidents de transport terrestre
(BEATT) "est en cours " expliquent Guillaume Pépy
et Jacques Rapoport, le président du Réseau ferré de France (RFF). Elle devrait
prendre du temps "au vu de son caractère extrêmement approfondi ",
ont-ils ajouté.

La SNCF et RFF ont quant à eux "commandité un audit de sécurité ". Les patrons des deux réseaux ont annoncé qu'il "s'est déroulé sur un période de neuf
jours
" en mobilisant "six experts ". Le rapport a été remis au
procureur de la République, qui a rappelé que ce document faisait partie de l'enquête
judiciaire.

"Aucun élément n'accrédite la défaillance humaine L'accident a une origine technique. L'enquête en déterminera les causes" (rapport SNCF et RFF)

L'enquête judiciaire fera
justement l'objet d'une conférence de presse ce mercredi après-midi. Jacques
Rapoport a assuré que RFF et la SNCF "assumerons collectivement la
responsabilité que les conclusions des enquêtes feront ressortir
".

Les victimes

Lors de cette conférence de
presse, la SNCF a expliqué être "en contact avec la quasi-totalité des
victimes
". 1.900 appels ont été passés au numéro d'urgence. Guillaume
Pépy a assuré que les passagers qui avaient besoin de soutien pouvaient entrer
en contact avec une équipe spéciale au siège de la SNCF.

La semaine dernière, certains passagers avaient annoncé vouloir porter plainte. Ils désirent que le préjudice psychologique qu'ils ont subi après l'accident soit reconnu.

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