Bombe factice sur un vol Air France : levée de la garde à vue d'un policier à la retraite

Un policier à la retraite de 58 ans, soupçonné d'avoir placé dans les toilettes d'un avion d'Air France une bombe factice qui a provoqué l'atterrissage en urgence de l'appareil au Kenya, a été placé lundi 21 décembre en garde à vue à Paris. Cet homme, qui aurait appartenu à la Police de l'air et des frontières (PAF) d'après France Info, est sorti libre en fin d'après-midi.

Le vol AF463, avec 459 personnes à bord et 14 membres d'équipage, en provenance de l'île Maurice et à destination de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, a fait un atterrissage d'urgence dans la nuit de samedi à dimanche à Mombasa, après la découverte d'un colis suspect à bord.

De nombreux allers-retours aux toilettes

Ce passager a été interpellé lundi par la police des frontières à son arrivée à Roissy à 6h50, puis placé en garde à vue. Sa compagne, passagère du même vol, ainsi que des membres d'équipage, sont entendus comme témoins. 

Selon l'équipage, l'homme interpellé avait fait de nombreux allers-retours aux toilettes pendant le vol et est soupçonné d'avoir introduit les éléments.

Dimanche, le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, avait rapporté que l'objet découvert en vol dans les toilettes de l'appareil était "un ensemble composé de cartons et d'une espèce de minuteur". Il avait évoqué "un acte de malveillance" ou "quelque chose qui s'apparenterait à une mauvaise plaisanterie".

Après de longues heures d'investigation, les experts kenyans en déminage ont déterminé qu'il s'agissait d'un objet inoffensif. Mais un composant ressemblant à un minuteur avait fait craindre la présence d'une bombe, dans un contexte de très forte menace terroriste sur la France, plus d'un mois après les attentats parisiens.

Grosse frayeur pour les passagers

Le parquet de Bobigny a confirmé l'ouverture d'une enquête pour "entrave à la circulation des aéronefs et mise en danger de la vie d'autrui". Air France a de son côté annoncé avoir déposé une plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui au tribunal de grande instance de Bobigny.

Les passagers, arrivés sains et saufs à Paris sur le même vol que les deux gardés à vue, ont en tout cas eu une grosse frayeur.