Cet article date de plus de huit ans.

Attentats à Paris : le suspect recherché contrôlé samedi matin à la frontière

Un appel a témoin a été lancé samedi contre Salah Abdeslam, un homme soupçonné d'avoir participé aux attentats à Paris. Un de ses frères est en garde à vue en Belgique. Un autre est mort dans l'attaque au Bataclan.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
  (Un appel à témoin a été lancé © Police nationale)

L'enquête sur les attentats de Paris progresse à la fois en France et en Belgique où l'un des terroristes présumés pourrait être en fuite. La Belgique a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre de Salah Abdeslam, un Français d'une trentaine d'années né à Bruxelles. La police française de son côté a émis un appel à témoins. 

Selon les informations de France Info, Salah Abdeslam a été contrôlé samedi matin à la frontière franco-belge vers 9h du côté de Cambrai. L'homme n'étant pas fiché en France, ils l'ont - en application des règles - laissé partir. Il n'était pas connu des services de renseignements français. Ce n'est que quelques heures plus tard que la police française a retrouvé la Polo noire qui a amené les terroristes devant le Bataclan. Une voiture louée au nom du suspect.

 Mais ce sont bien trois frères qui sont soupçonnés par la police belge. Trois Français résidant en Belgique. Salah Abdeslam donc, un autre actuellement en garde à vue en Belgique et un troisième mort pendant l'attaque du Bataclan,

En tout, ce sont sept personnes qui ont été interpelées en Belgique, notamment à Molenbeek dans la banlieue de Bruxelles. Ce quartier est connu pour être un foyer de l'islamisme radical. C'est là qu'a vécu par exemple Mehdi Nemmouche, l'auteur présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles. C'est dans ce quartier aussi qu'Amedy Coulibaly, l'un des terroristes des attentats de janvier se serait procuré des armes tout comme Ayoub El Khazzani, l'homme qui avait ouvert le feu en août dernier dans le Thalys reliant Amsterdam à Paris.

L'enquête progresse aussi côté français

Si l'enquête progresse en Belgique, elle avance aussi côté français. Le parquet de Paris a annoncé ce dimanche avoir identifié deux nouveaux kamikazes. L'un d'eux s'est fait exploser près du stade de France. Il s'agissait d'un jeune homme de 20 ans. Le deuxième – l'un des frères de Salah Abdeslam – est l'auteur de l'attentat suicide du comptoir Voltaire, un homme né en 84.

Les enquêteurs avaient déjà identifié un premier terroriste, Ismaël Omar Mostefaï. Âgé de presque trente ans, il était originaire de Courcouronnes dans l'Essonne. Il faisait l'objet d'une fiche S pour islamisme radical depuis cinq ans. Il s'était radicalisé dans la région de Chartres et selon nos informations, il serait allé en Syrie  entre 2013 et 2014. Il n'avait toutefois jamais été condamné pour des affaires liées au terrorisme et présentait le profil d'un petit délinquant condamné huit fois avant sa radicalisation.

Certains de ses proches sont toujours interrogés par la police française, son frère et son père notamment. D’autres membres de son entourage ont été interpellés à Bondoufles, près de Courcouronnes. Leurs auditions doivent notamment permettre aux enquêteurs de recueillir des éléments de personnalité sur le terroriste qui s'est fait exploser au Bataclan, comprendre son parcours durant ces dernières semaines, ses réseaux.

Le véhicule du premier commando retrouvé à Montreuil, avec des armes

La Seat noire dans laquelle circulait vendredi le commando qui a tiré contre des bars des Xe et XIe arrondissement a été retrouvée samedi soir par les enquêteurs français à Montreuil, près de Paris. Des kalachnikovs ont été découvertes à l'intérieur du véhicule. 

Un avis de recherche avait été diffusé à toutes les polices samedi matin pour retrouver cette Seat noire, immatriculée à l’étranger, avec des individus dangereux à bord. Des informations que France Info avaient depuis hier soir mais qui ne pouvaient être révélées afin de ne pas compromettre l’enquête. 

A LIRE AUSSI ►►►  Attentats à Paris : six lieux visés en une demi-heure 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.