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Document franceinfo "Il pleurait beaucoup, criait, se roulait par terre" : un jeune homme en garde à vue en même temps que le suspect de l'attaque au couteau à Annecy témoigne

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"Il pleurait beaucoup, criait, se roulait par terre" : un jeune homme en garde à vue en même temps que l'auteur de l'attaque au couteau à Annecy témoigne
"Il pleurait beaucoup, criait, se roulait par terre" : un jeune homme en garde à vue en même temps que l'auteur de l'attaque au couteau à Annecy témoigne "Il pleurait beaucoup, criait, se roulait par terre" : un jeune homme en garde à vue en même temps que l'auteur de l'attaque au couteau à Annecy témoigne (RAPHAEL GODET / FRANCEINFO)
Article rédigé par Raphaël Godet - Envoyé spécial à Annecy (Haute-Savoie)
France Télévisions
Franceinfo a pu s'entretenir avec ce jeune homme de 21 ans qui s'est retrouvé en garde à vue au commissariat d'Annecy (Haute-Savoie) en même temps que le suspect de l'attaque au couteau.

C'est "un concours de circonstance" qu'il aurait "préféré éviter". Kevin*, 21 ans, s'est retrouvé en garde à vue au commissariat d'Annecy (Haute-Savoie) en même temps que le suspect de l'attaque au couteau, jeudi 8 juin, ce que nous a confirmé une source judiciaire. Selon son témoignage et des documents que franceinfo a pu consulter, le jeune homme a été interpellé la veille, mercredi vers 18 heures, pour "vol à l'étalage" dans un magasin de la ville. 

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Jeudi, en milieu de matinée, vers 10 heures, le Syrien de 31 ans, interpellé après l'attaque au couteau, est à son tour amené en cellule. "Il pleurait beaucoup, il criait en anglais 'Escape me' ['aidez-moi à m'échapper'], 'save me' ['sauvez-moi']. Il se faisait passer pour une victime, il tenait aussi quelques propos religieux", assure Kevin*, que franceinfo a rencontré, vendredi, sur l'esplanade du Pâquier, à Annecy. "Pendant pas mal de temps, j'étais son voisin de cellule, il était dans la cellule juste à côté de moi. Je l'entendais, il se roulait par terre."

A ce moment-là, le jeune homme n'est pas au courant des faits commis. C'est à la sortie de sa garde à vue, "vers 17 heures", qu'il fera le rapprochement. Il allume la télé, voit "le physique" du suspect et comprend que "c'était le monsieur en question". "C'est dur de réaliser, j'avais le soulagement d'être sorti, mais j'étais aussi bouleversé, j'ai mis du temps à réaliser", témoigne-t-il. Si Kevin a décidé de venir sur les lieux de l'attaque, c'est pour se recueillir "pour les familles", "pour ma ville".

*Nom d'emprunt choisi par la personne

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