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La plainte contre Souad Merah a été classée sans suite

Souad Merah avait défendu son frère Mohamed, dans un reportage tourné en caméra cachée, diffusé sur M6. Mais ses propos ne peuvent être considérés comme publics, selon la justice. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Souad Merah lors de son arrivée dans un commissariat de Toulouse (Haute-Garonne), le 19 décembre. (PASCAL PAVANI / AFP)

Le parquet de Paris a classé sans suite l'enquête préliminaire pour apologie du terrorisme, mardi 22 janvier. Celle-ci avait été ouverte après des propos de Souad Merah se disant "fière" de son frère Mohamed Merah, "qui a combattu jusqu'au bout" et "sauté le pas". Elle avait également lancé : "Moi et AbdelKader [son autre frère], on soutient les salafistes, Mohamed a sauté le pas. Je suis fière, fière, fière", lors de la diffusion d'un reportage sur M6, dimanche 11 novembre.

Le parquet de Paris voulait "vérifier les conditions" dans lesquelles avaient été tenus ces propos. Souad Merah avait ensuite publiquement condamné les actes de son frère et affirmé aux policiers n'avoir jamais su qu'elle était enregistrée. "Le fond des propos tenus par Souad Merah ne peuvent qu'être perçus comme l'apologie du terrorisme mais (...) elle ne savait pas qu'elle était filmée, a expliqué une source à l'AFP. Les propos de Souad Merah ne peuvent dès lors être considérés comme publics, cela ne permet donc pas que des poursuites soient engagées."

Les propos de la sœur de Mohamed Merah avaient profondément choqué les proches des victimes du tueur, qui a assassiné trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs en mars 2012, à Toulouse et à Montauban, avant de tomber sous les balles du Raid, le 22 mars. Le ministre de l'Interieur, Manuel Valls, avait pour sa part estimé que "bien que tenues dans le cadre d'une conversation privée, ces paroles ne pouvaient qu'être perçues comme une apologie du terrorisme et de l'antisémitisme, et une provocation à la haine religieuse et raciale".

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