Crash dans les Alpes : Lufthansa justifie son silence sur les antécédents d'Andreas Lubitz

Lufthansa se défend. La compagnie allemande a affirmé, lundi 6 avril, qu'elle n'était pas tenue d'informer l'autorité allemande du transport aérien de la dépression dont avait été victime, en 2009, Andreas Lubitz, le copilote de l'Airbus de Germanwings qui s'est écrasé le 24 mars dans les Alpes françaises.

Le Luftfahrt-Bundesamt (LBA), l'autorité du transport aérien civil allemande, a déclaré dimanche qu'il n'avait "pas du tout été informé" des antécédents médicaux d'Andreas Lubitz avant le drame.

Des nouvelles règles en 2013

Selon l'examen des boîtes noires de l'appareil, le copilote, qui s'est enfermé dans la cabine de pilotage, a délibérément lancé l'avion contre la montagne, entraînant avec lui dans la mort 149 personnes.

Le jeune homme, explique lundi Lufthansa, maison mère de Germanwings, avait passé avec succès ses examens de pilote avant que des règles plus strictes ne soient imposées, en avril 2013. La compagnie ajoute qu'elle n'avait pas eu alors à informer le LBA.

Une période de profonde dépression

Les nouvelles règles de 2013, poursuit-elle, ne remettaient en général pas en cause les certificats d'aptitude déjà délivrés ou les certificats médicaux remis par des médecins agréés.

Andreas Lubitz avait suspendu pendant plusieurs mois, en 2009, sa formation de pilote de ligne. A son retour, il avait informé par courriel ses instructeurs de Lufthansa qu'il avait surmonté une période de profonde dépression. Il avait été autorisé à piloter des avions de ligne pour la première fois en 2012.