Boeing a reconnu samedi 18 mai pour la première fois un défaut de ses simulateurs de vol après deux crashs de ses 737 MAX qui ont fait 346 morts.
C'est la première fois que Boeing reconnaît des défauts liés à son avion 737 MAX. Dans un communiqué publié samedi 18 mai, la compagnie américaine a admis : "Boeing a fait des corrections sur le logiciel du simulateur de vol et a fourni des informations supplémentaires aux exploitants...". Les appareils qui simulent la réalité étaient donc défaillants. Leur fiabilité est fondamentale.
Problème de formation
"Quand on coupe un moteur ou que l'on a un problème hydraulique quel qu'il soit, les pilotes doivent savoir le gérer en simulateur de vol, car ça veut dire qu'ils savent le gérer dans la réalité et ils doivent obtenir des automatismes très rapides de cette manière-là", détaille Xavier Tytelman, consultant aéronautique.
Boeing ne dit pas depuis combien de temps il connaissait de cette anomalie. Cet aveu noircit un peu plus la réputation du géant américain, déjà épinglé pour avoir fait des économies au détriment de la sécurité. La société avait plaidé pour l’enchaînement de circonstances malheureuses concernant les crashs en Indonésie puis en Éthiopie.
Lors de la vente des 737 MAX, le constructeur avait précisé aux compagnies que ces appareils nécessitaient un besoin minimal de formation pour les pilotes. Une formation à la charge de Boeing qui se retrouve au centre de l'enquête.
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