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François Hollande accuse la Russie d'utiliser "tous les moyens pour influencer les opinions publiques"

Le Kremlin est soupçonné de vouloir peser sur les résultats de la présidentielle en recourant à des cyberattaques sophistiquées et à des campagnes de désinformation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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François Hollande met en garde contre un risque de cyberattaques pilotées depuis Moscou (Russie), lundi 6 mars 2017.  (ALEXANDRE MARCHI. / MAXPPP)

Pour François Hollande, Moscou utilise "parfois les même procédés" que l'ex-URSS. Dans une interview à des journaux européens, dont Le Monde (article payant), publiée lundi 6 mars, le président français accuse "la Russie [d'utiliser] tous les moyens pour influencer les opinions publiques", notament dans le contexte électoral français.

Si "ce n'est plus la même idéologie que du temps de l'URSS, ce sont parfois les mêmes procédés, les technologies en plus", a déclaré le chef de l'Etat, citant une "stratégie d'influence, de réseaux, avec des thèses très conservatrices sur le plan des mœurs" mais "aussi la prétention de défendre la chrétienté par rapport à l'islam".

Le Kremlin a déjà été accusé d'avoir œuvré en faveur de l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis en piratant les ordinateurs du parti démocrate. Il est désormais soupçonné par de nombreux experts français de vouloir peser sur les résultats de la présidentielle en recourant à des cyberattaques sophistiquées et à des campagnes de désinformation.

Attention aux risques d'"ingérences" russes

"N'exagérons rien mais soyons vigilant", a poursuivi François Hollande au cours de cet entretien accordé aux quotidiens Le Monde, Süddeutsche Zeitung, La Stampa, La Vanguardia, The Guardian et Gazeta Wyborcza avant un mini-sommet européen qui réunira les dirigeants français, allemand, espagnol et italien, à Versailles (Yvelines).

Mercredi, le chef de l'Etat avait ordonné la "mobilisation" de "tous les moyens nécessaires de l'Etat" face aux cybermenaces pesant sur l'élection présidentielle. A l'issue d'un Conseil de défense réuni à l'Elysée, la présidence avait souligné qu'"aucune action malveillante" ne devait pouvoir "entacher la campagne et le vote", après que la diplomatie française a multiplié ces dernières semaines les avertissements contre le risque d'"ingérences" russes.

Le chef de l'Etat appelle ainsi à "démasquer" les "opérations idéologiques" pour "dire très clairement qui est avec qui, qui est financé par qui" et "pourquoi les mouvements d'extrême droite sont plus ou moins liés à la Russie". Vivement démentis par Moscou, les soupçons français sont cependant partagés à travers l'Europe où d'autres scrutins majeurs sont prévus, notamment aux Pays-Bas à la mi-mars, et en Allemagne, fin septembre.

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