Jacques Auxiette nedonne pas dans la métaphore. Dans son rapport sur "la place des régions dans le système ferroviaire" qu'il a remis lundi à Jean-Marc Ayrault, il accuse laSNCF d'avoir "mis en place des méthodes commerciales qui favorisentl'opacité " et il déplore que "les responsables politiques aientlaissé faire ". Le président socialiste de la Région Pays de la Loire estime que le pouvoir politique doit reprendreplus fermement la main. Il propose aussi que les régions puissent fixer librementles tarifs des TER, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.Autresouci majeur selon l'auteur du rapport : la dette colossale du systèmeferroviaire français. Plus de 30 milliards d'euros qui constituent un véritablehandicap au moment même où l'on dit qu'il faut développer le train car ilpollue moins que la voiture.La dette du système ferroriaire : un frein au développement denouvelles lignesUn autre rapport sur "la réforme du système ferroviaire français" est d'ailleurs remis lundi en même temps par l'ex-président PS du conseilgénéral des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Louis Bianco. Il préconise pour sa part de ne pas accroître cette detteferroviaire par la construction de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV),mais de chercher une formule intermédiaire entre TGV et les anciens trainsCorail.Ces deux rapports doivent contribuer à la préparation de la réforme ferroviaire, envue d'un futur projet de loi. La réforme engagée par le gouvernement prévoit derassembler, au sein d'un gestionnaire d'infrastructure intégré, Réseau ferré deFrance (RFF), la Direction de la circulation ferroviaire (entité de la SNCF) etles cheminots de la SNCF travaillant à la maintenance du réseau (SNCF Infra).