Le ballet des camions-citernes a repris, mardi 18 octobre. Dans un dépôt de région parisienne, près de 200 camions vont approvisionner les stations-service. C’est le résultat d’un déblocage d’un site près du Havre (Seine-Maritime), trois jours auparavant. Envoyé par oléoduc, le carburant n’avance qu’à la vitesse d’un homme qui marche. "Aujourd’hui, il y a un peu plus de rotation que d’habitude", observe un chauffeur. Des importations venues de l’étrangerCette accélération n’est pas observée dans toutes les régions. Seules 8,4 % des stations sont en difficulté en Nouvelle-Aquitaine, contre 18,5 % dans les Hauts-de-France. La situation est plus compliquée en Île-de-France et en Bourgogne-Franche-Comté avec, respectivement, 36,9 % et 40,2 % des stations à l’arrêt. Pour combler l’apport des raffineries en grève, il y a l’importation de carburant par bateau depuis l’étranger, ou via des camions venus de Belgique. Toutefois, ce filon est déjà utilisé à son maximum. La France peut également débloquer ses stocks stratégiques, elle ne l’a fait que très partiellement ces derniers jours. Le gouvernement peut aussi augmenter les réquisitions. En dernier recours, l’armée se tient prête.