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Cinquante ans après le premier vol du Concorde, "l'avion de tous les records" passionne toujours

Le musée Aéroscopia de Blagnac, près de Toulouse, et qui expose le Concorde, attire de nombreux visiteurs, 50 ans jour pour jour après le tout premier vol de l'avion supersonique.

Article rédigé par Stéphane Iglésis - Édité par Margot Delpierre
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le Concorde exposé aux visiteurs au musée Aéroscopia, le 28 février 2019. (STÉPHANE IGLÉSIS / FRANCE-INTER)

Le 2 mars 1969, le Concorde effectuait son premier vol depuis l'aéroport de Toulouse-Blagnac. "Pendant que mon camarade [Jean] Pinet pilotait, commentait à l'époque André Turcat au micro de l’ORTF, je lui ai simulé successivement des pannes de tous les systèmes de stabilisation et enfin la réduction brutale et complète d'un moteur". Le premier vol commercial a eu lieu le 21 janvier 1976. Le Concorde, c'était Paris-New York en 3h30, à 2 200 km/h. Il a été retiré en 2003, environ trois ans après l'accident de Gonesse. Cinquante ans jour pour jour après son tout premier vol, l'avion supersonique franco-britannique suscite toujours la curiosité.

L'échec commercial du Concorde

Au musée Aéroscopia de Blagnac, les visiteurs sont nombreux, car même à l'arrêt, le Concorde reste un bel oiseau. Pendant la visite, le guide Jean-Xavier Naillet explique l’échec du Concorde, lié au choc pétrolier de 1973. "Les compagnies aériennes qui avaient commandé des Concorde vont faire faillite (...) à cause du coût du pétrole. Ce qui fait qu'en 1972, 1973, toutes les commandes de Concorde vont s'annuler les unes après les autres. Et fin 1973, 1974 on se retrouve avec 14 commandes : sept pour British Airways, sept pour Air France (...) Ces deux compagnies aériennes sont aussi les compagnies aériennes des pays constructeurs de Concorde : la France et le Royaume-Uni. Même si on va en sortir que 14 commerciaux, c'est un avion magnifique. Énormément de choses sont en jeu : des technologies qui vont bouleverser l'aviation qu'on connaît maintenant (...) au niveau matériau, savoir-faire technologie, moteur, etc."

Parmi les visiteurs, Ludovic suit ces explications avec intérêt. "On n'a plus d'avion comme ça aujourd'hui, estime-t-il. C'est l'avion de tous les records." "C'était vraiment énorme pour un transporteur de passagers", s'étonne cet ingénieur. Jean-Marc Olivier, historien de l’université toulousaine Jean-Jaurès, confirme.

C'est l'avion des Trente glorieuses, l'époque de l'amour de la technique où tout est possible, [comme] marcher sur la Lune.

Jean-Marc Olivier

à franceinfo

"Mais avant [de marcher sur la Lune], on a passé Mach 2 [soit deux fois la vitesse du son] en tant que passager dans un supersonique civil", précise l'auteur de 1969, Concorde, premier vol (2018) aux éditions Midi-Pyrénéennes.

Jusqu'à présent, Concorde n’a pas eu de successeur dans l’aviation civile. Tom Enders, le PDG d’Airbus, a précisé il y a deux semaines que le supersonique n’était pas sa priorité.

Le Concorde a 50 ans, le reportage franceinfo de Stéphane Iglésis.

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